Le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance ou Smic, a été créé par la loi du 2 janvier 1970. Il est ainsi venu remplacer le Smig (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), instauré en février 1950.
Ce salaire minimum s’applique donc en France métropolitaine. Ainsi que dans les départements d’outre-mer et certaines collectivités (Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon).
Au 1ᵉʳ janvier 2024, le Smic a été réévalué automatiquement de 1,13 %, ce qui porte le taux horaire brut à 11,65 €. Pour un salarié à 35 heures, cela correspond à un Smic mensuel brut de 1 766,94 €, soit environ 1 398 € net après déduction des cotisations salariales.
L’an passé, le Smic avait fait l’objet d’une revalorisation de 1,81 % en janvier et de 2,22 % en mai. Les salariés de 18 ans et plus, employés dans le privé ou dans le public sous des conditions de droit privé, doivent percevoir au moins le Smic.
Et ce, quelle que soit la forme de leur rémunération (au temps, au rendement, à la tâche, etc.). Cependant, certains salariés ne sont pas concernés, notamment ceux dont le temps de travail n’est pas contrôlable (comme certains VRP).
Ou bien les jeunes bénéficient d’un Smic réduit. Les jeunes de moins de 17 ans avec moins de six mois d’expérience perçoivent au minimum 80 % du Smic (soit un abattement de 20 %).
Des augmentations notables
Pour les jeunes de 17 ans, cet abattement est de 10 %. Les jeunes de 17 ans avec plus de six mois d’expérience, ainsi que les jeunes de 18 ans et plus, perçoivent le Smic sans abattement.
Les moins de 26 ans en contrat de professionnalisation ou apprentissage ont droit à un abattement spécifique. Ce dernier se voit ainsi calculé selon leur âge et la durée du contrat.
D’ailleurs, sachez que le Smic se voit réévalué chaque année au 1ᵉʳ janvier. Et ce, en fonction de l’inflation et de l’évolution du pouvoir d’achat des bas salaires.
En cas d’inflation élevée (plus de 2 % sur un an), une revalorisation en cours d’année se dit prévue. Et en 2022, cela s’est traduit par trois augmentations : 0,9 % en janvier, 2,65 % en mai, et 2,01 % en août.
En 2023, la revalorisation annuelle s’élevait à 2,22 %. Seul le gouvernement peut décider d’une hausse exceptionnelle du Smic pour soutenir le pouvoir d’achat.
Le Smic réévalué avant la fin de l’année
La revalorisation anticipée de 2 % du Smic, annoncée par le Premier ministre dans son discours de politique générale, a fait l’objet d’une officialisation. Le jeudi 24 octobre. Et ce, via un décret publié au Journal officiel.
À compter du 1ᵉʳ novembre 2024, le Smic brut horaire se verra fixé à 11,88 euros en métropole et dans les départements et collectivités d’outre-mer comme la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique. Mais aussi la Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin.
Cela représente donc un salaire mensuel de 1 801,80 euros pour 35 heures de travail hebdomadaire. À Mayotte, le Smic brut horaire sera ainsi de 8,98 euros, équivalent à 1 361,97 euros mensuels pour une même durée de travail.
En janvier 2023, 17,3 % des salariés en France se voyaient rémunérés au Smic. Un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, souligne que cette décision vise à soutenir le pouvoir d’achat des ménages modestes.
Depuis janvier 2021, le Smic a augmenté huit fois, dont quatre revalorisations en cours d’année en raison de l’inflation. Face à la progression du Smic, certains salaires minimums de branche ont donc fait l’objet d’un rattrapage.
