Une équipe de chercheurs a présenté le premier cas de guérison d’un enfant qui a été contaminé dès sa naissance par le virus du Sida (VIH). Le virus lui avait été transmis par sa mère séropositive non traitée.
Cependant, le virus n’a pas été complètement éradiqué par le traitement, mais sa présence est si faible que le système immunitaire de l’organisme de l’enfant peut le contrôler sans traitement antirétroviral.
En effet, le seul cas de guérison officielle reconnue dans le monde est celui de l’Américain Timothy Brown, déclaré guéri après la greffe de moelle osseuse provenant d’un donneur présentant une mutation génétique rare. Cette mutation a empêché le virus de pénétrer dans les cellules.
Concernant le traitement que l’enfant a reçu, il s’agissait d’antirétroviraux administrés moins de 30 heures après sa naissance, soit beaucoup plus tôt que d’habitude, pour les enfants nouveau-nés à haut risque d’être contaminés. Même si le virus est toujours là, l’on peut alors parler de guérison fonctionnelle.
D’après les chercheurs :
Faire une thérapie antirétrovirale chez les nouveau-nés très tôt pourrait permettre d’obtenir une très longue rémission sans antirétroviraux en empêchant la formation de ces réservoirs viraux cachés.
A l’occasion de la 20ème conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes à Atlanta (Géorgie), les chercheurs ont souligné que de nouveaux tests devront être pratiqués pour vérifier si le traitement peut être appliqué à d’autres enfants à haut risque.