Le magasin Leclerc de Saint-Leau découvre une belle arnaque : une famille lui a volé près de 10 000 € de courses en moins de 6 mois.
Pendant plusieurs mois, une famille arnaque et dépouille le magasin Leclerc. Au total, près de 70 chariots remplis de nourritures ont été volés en l’espace de quelques mois !
Leclerc : le magasin de Saint-Leu dépouillé
Le mois dernier, un vigile du magasin Leclerc à Saint-Leu a eu un doute sur le chariot d’une famille. Passant à maintes reprises à la même caisse et sortant toujours avec des chariots remplis, le vigile a commencé à les suspecter au fil des mois.
Il finit, un jour, par demander de vérifier le ticket de caisse et effectuer un contrôle du chariot. À sa grande surprise, il découvre un ticket de caisse qui n’a absolument rien à voir avec le contenu que contient le chariot.
Le prix affiché au total semble également très faible par rapport à la taille du chariot. En regardant bien, il se rend ainsi compte que les articles scannés coûtait chacun quelques centimes d’euros.
Par exemple, sur des chariots d’une valeur d’au moins 200 euros, cette famille ne payait qu’une dizaine d’euros au passage à la caisse.
L’agent de sécurité a tout de suite prévenu la direction afin qu’elle mène son enquête. De son côté, il a visionné toutes les caméras de surveillance du magasin pour en déduire que la caissière, membre de la famille, était dans le coup.
Grâce à la carte de fidélité utilisée à chaque passage en caisse, le magasin a ainsi pu déterminer que la famille a volé près de 70 chariots pleins à craquer pendant plus de 6 mois environ.
Les conséquences sont lourdes pour la famille ! Le Leclerc concerné a estimé le prix de ces fraudes cumulées à quasiment 10 000 €, en à peine 6 mois.
Plus de 9 000 € à rembourser pour les voleurs
Convoquée devant le tribunal de Saint-Pierre, le jeudi 27 octobre, la famille n’a rien nié. Ils ont alors avoué « être accros ». « C’était comme une drogue, on en parlait entre nous en se disant qu’il fallait qu’on arrête… » expliquent-ils.
En fait, tout ce stratagème a été possible grâce à la sœur de la caissière. Agent de sécurité, elle a perdu son travail et ne pourra plus jamais exercer son métier. Le juge, ironiquement, lui a dit : « Vous avez joué plus que des caddies sur ce coup-là.»
Sa réponse : « J’ai fait ça pour aider. On avait des soucis d’argent, mais je sais que c’est mal. » Malheureusement, cela ne justifie en rien les faits et Leclerc demande un remboursement total des articles volés.
Après estimation, le Leclerc a donc exigé un remboursement d’un montant de 9 335 euros. Une belle somme ainsi…
Pourtant, l’avocat Alain Le Bras ne l’entend pas de cette oreille. «Un calcul de voyous financiers, car tout le monde sait que les vols dans les grandes enseignes sont déjà comptabilisés dans les prix affichés. De plus, il s’agit du prix de sortie, avec la TVA et la marge appliquée. Ils ont amorti ces pertes, il y a bien longtemps.» défend-il.
Il obtient gain de cause en soulignant « une absence totale de représentants et d’avocats de la part du Leclerc« . Il précise également qu’ils n’ont pas « présenté les pièces nécessaires pour aider à faire tenir la constitution de partie civile. » dans cette arnaque
Au final, le tribunal a condamné les deux sœurs à 150 heures de travaux d’intérêt général. Les parents, quant à eux, ont eu 4 mois avec sursis. De plus, ils ne devront pas rembourser l’enseigne.