Le LEP fait partie des placements préférés des Français. Pourtant, 9 millions d'entre eux n'en profitent pas encore...
Qui n’a jamais entendu parler du LEP en France ? Cette épargne intéressante est très en vogue, mais sachez que 9 millions de Français n’en profitent pas.
Un LEP qui n’a plus rien à prouver
Le Livret d’épargne populaire (LEP) gagne en popularité en raison de l’inflation. En 2023, ce dernier offrait un taux d’intérêt attractif de 6 % pendant plusieurs mois.
En conséquence, de nombreux ménages à faibles revenus ont choisi d’y placer leur argent. De plus, le plafond du LEP a été augmenté de 7 700 euros à 10 000 euros, offrant une meilleure opportunité pour ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Cependant, avec la baisse de l’inflation, l’État a décidé de fixer le taux du LEP à 5 % en février dernier. Et ce, bien qu’il aurait dû être réduit à 4,40 %, car la Banque de France ayant fait un geste en le maintenant à un niveau plus élevé.
Ainsi, même avec cette baisse, le LEP reste attractif. Il a ainsi permis de générer plusieurs centaines d’euros en intérêts annuels, surtout si le plafond est atteint.
Cependant, une grande partie de la population reste mal informée sur ce produit financier. Près de 8 millions de ménages ignorent qu’ils sont éligibles pour ouvrir un LEP.
En effet, selon la Banque de France, environ 15 millions de personnes répondent aux critères pour souscrire à ce livret. Mais seulement 9 millions en ont ouvert un.
Des conditions pour y être éligible
Pour être éligible, le revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 21 393 euros pour une personne seule. Ou 31 602 euros pour un couple, sur l’année n-1 ou n-2.
Pour rappel, le LEP est destiné aux ménages modestes ayant un revenu inférieur à 1 868 euros par mois. Depuis février, le taux de rémunération est fixé à 5 %, mais il doit être révisé le 1ᵉʳ août.
En effet, avec l’inflation en baisse, une réduction du taux du LEP est probable. Le calcul de ce taux étant indexé sur l’inflation, il pourrait descendre autour de 3,70 % au prochain trimestre, bien qu’il ne puisse pas descendre en dessous de 2,5 %.
Le gouvernement a gelé les taux du Livret A et du LDDS à 3 % jusqu’en 2025. Mais cela ne concerne pas le LEP, car la Banque de France et le ministère de l’Économie pourraient décider de maintenir le taux du LEP à 4 %.
Cette année, le taux du Livret d’Épargne Populaire (LEP) suit l’inflation. Ainsi, plus les prix augmentent, plus le rendement de cette solution d’épargne se veut élevé. Le taux du LEP se voit révisé deux fois par an, en février et en août.
9 millions de Français pourraient ouvrir un LEP
Suite à la crise sanitaire de la Covid-19, l’inflation en France a atteint des niveaux records. Cela a entraîné une hausse importante du taux du LEP.
Entre février 2022 et février 2023, le taux s’est vu monté jusqu’à un niveau historique de 6,1 %. Depuis, il a progressivement baissé, passant à 6 % en août 2023, puis à 5 % en février 2024, pour atteindre 4 % en août.
Malgré ces baisses, le LEP reste l’un des livrets d’épargne les plus rentables du marché. Le taux du LEP se veut ainsi déterminé par deux paramètres : le taux d’inflation et le taux du Livret A, majoré d’un demi-point.
Ainsi, le rendement du LEP ne sera jamais inférieur à celui du Livret A. De plus, transférer le LEP vers une autre institution ne fait pas perdre les intérêts, qui se disent entièrement exonérés d’impôts.
En parallèle de la baisse du taux, le plafond de dépôt maximal du LEP a fait l’objet d’une relève. Il est ainsi passé de 7 700 euros à 10 000 euros au 1ᵉʳ octobre 2023.
Une fois ce plafond atteint, les épargnants continuent de percevoir les intérêts, mais ne peuvent plus effectuer de dépôts supplémentaires. Actuellement, plus de 19 millions de foyers en France sont éligibles au LEP, mais seuls 12 millions en profitent.
Pour ouvrir un LEP, la condition principale concerne les revenus et la composition du ménage. En 2024, le plafond du revenu fiscal de référence pour profiter du LEP est de 22 419 euros par part fiscale.