LEP: mauvaise nouvelle ce changement va pénaliser 15 millions de Français

Attention, si vous possédez un LEP cette mauvaise nouvelle vient de tomber. Et elle ne devrait pas faire plaisir aux millions d'épargnants.

Si le Livret A est très populaire en France depuis plusieurs années, il est au coude à coude avec le LEP. Cependant, cette mauvaise nouvelle concernant ce dernier va inquiéter les Français.

Le LEP, une épargne qui gagne à être connue

En France, le Livret A est traditionnellement le préféré des épargnants. Il surpasse même l’Assurance-vie, cependant, un nouveau type de compte d’épargne est en train de voler la vedette : le Livret d’Épargne Populaire (LEP).

Mais alors, pourquoi le LEP est-il en vogue ? Le LEP offre un rendement bien supérieur au Livret A et au Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), ce dernier rapporte 3 %.

Depuis août 2023, le taux d’intérêt annuel du LEP a doublé pour atteindre 6 % en réponse à l’inflation croissante. Cette attractivité en fait un placement très recherché, bien qu’il reste encore peu connu.

Selon la Banque de France, sur environ 15 millions de personnes éligibles, seulement 9 millions ont ouvert un LEP. En mai 2023, 52 % des personnes éligibles en avaient un, contre 37 % fin 2021.

Actuellement, 9,7 millions de Français détiennent un LEP, ce qui laisse encore 18,6 millions de personnes éligibles sans ce compte. Jean-Paul Pollin, membre du cercle des économistes, trouve cette situation préoccupante.

« Il y a 9 millions de détenteurs, alors que ce chiffre pourrait atteindre environ 18 millions de Français éligibles », fait-il savoir. Pourtant, le LEP est particulièrement intéressant pour sa fiscalité avantageuse.

Un taux qui reste attractif

Pour les Français, les livrets réglementés comme le Livret A, le LDDS et le LEP sont essentiels pour faire fructifier leur épargne. Le LEP, destiné particulièrement aux ménages modestes, offre un taux d’intérêt plus attractif que le Livret A.

Toutefois, ce taux se veut révisé deux fois par an, en février et en août. En 2024, les variations du taux d’intérêt du LEP sont influencées par la baisse continue de l’inflation.

Le LEP est crucial pour les ménages modestes grâce à son taux d’intérêt élevé. Actuellement, ce taux est de 5 %, bien qu’il ait atteint 6 % l’année dernière.

Cependant, son taux d’intérêt est susceptible de changer le 1ᵉʳ août 2024 à cause de l’inflation. En effet, le ministère de l’Économie ajuste ces taux deux fois par an, et en 2024, la diminution significative de l’inflation influence les taux d’intérêt des livrets d’épargne.

Depuis le début de l’année 2024, l’inflation a considérablement baissé. Selon l’Insee, la hausse des prix à la consommation était de 2,20 % en mai, stable par rapport à avril et bien en dessous des 3,10 % de janvier.

En 2023, l’inflation dépassait les 5 %. Cette baisse de l’inflation a un impact direct sur le taux d’intérêt du LEP, car l’inflation moyenne était de 2,40 % au cours des premiers mois de 2024.

Une mauvaise nouvelle pour les détenteurs d’un LEP ?

La formule de calcul indiquait un taux du LEP à 2,50 %. Cependant, le taux du LEP ne peut pas être inférieur au taux du Livret A majoré de 0,50 point.

Le taux du Livret A étant de 3 % jusqu’en février 2025 et le LEP ne pourrait pas descendre en dessous de 3,50 %. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, pourrait également intervenir pour limiter cette baisse.

La baisse prévue du taux du LEP est donc une mauvaise nouvelle pour les épargnants. Néanmoins, le LEP reste une option intéressante pour protéger l’épargne contre l’inflation.

Même avec une baisse du taux, le LEP continue d’offrir un rendement attractif. Ce qui démontre que les interventions du gouvernement peuvent parfois stabiliser les taux d’intérêt.

En France, l’ouverture d’un LEP nécessite un dépôt initial de 30 euros minimum. Avec des versements ultérieurs d’au moins 10 euros et depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, le plafond de dépôt est de 10 000 euros.

Une fois ce plafond atteint, le livret continue de produire des intérêts, mais aucun nouveau versement n’est possible. Ces conditions assurent que seuls les ménages modestes peuvent bénéficier de ce produit d’épargne.