Bien que très plébiscité par les Français, cette mauvaise concernant le LEP va plonger des millions de Français dans une situation délicate…
Rendement très intéressant pour les Français, le LEP est victime de son succès. Le 1ᵉʳ aout prochain, cette nouvelle va impacter l’épargne de nombreuses personnes.
Pourquoi le LEP est-il si populaire ?
Le Livret d’Épargne Populaire (LEP) a fait ses preuves. En 2023, il a été considéré comme le placement le plus intéressant, surpassant l’Assurance-vie et le Livret A.
Avec un taux de rendement de 6,1 %, ce dernier offre des avantages considérables par rapport aux autres options d’épargne. Il se veut donc bien supérieur à celui du Livret A, qui est de 3 %.
Cependant, malgré ses avantages, il reste méconnu. Début 2023, seuls 9 millions de Français avaient ouvert un LEP, alors que beaucoup d’autres sont encore éligibles sans le savoir.
Pourtant, le LEP se dit conçu pour les personnes aux revenus modestes. Pour en être éligible, le revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 21 393 € pour une personne seule et 32 818 € pour un couple.
Ce plafond de revenus permet donc de cibler les foyers qui ont le plus besoin d’un coup de pouce financier. L’année dernière, le plafond de dépôt a été relevé de 7 700 € à 10 000 €.
Cette augmentation permet aux épargnants de bénéficier davantage de ce livret à haut rendement. Malgré la baisse de l’inflation, le taux de rendement du LEP a légèrement diminué, passant de 6,1 % à 6 % à partir du 1ᵉʳ août.
L’inflation n’a pas joué en sa défaveur
Cette décision, fruit d’un accord entre la Banque de France et le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, vise à assurer un rendement attractif pour les épargnants. Et ce, malgré les dangers qui rôdent.
En effet, le LEP reste crucial en période d’inflation. Il continue d’offrir une meilleure rémunération que les autres livrets d’épargne, car il aide les ménages modestes à maintenir leur niveau d’épargne et à bénéficier d’un rendement satisfaisant.
Depuis le début de l’année, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2 % en mai par rapport à l’année précédente. C’est ce qui ressort d’une première estimation provisoire de l’Insee publiée ce vendredi 31 mai.
Cette progression se veut ainsi similaire à celle observée en avril (+2,2 %) et légèrement inférieure aux hausses de mars (+2,3 %). Mais aussi février (+2,7 %), ce qui confirme ainsi un ralentissement de l’inflation.
En conséquence, une baisse du taux du Livret d’épargne populaire (LEP), conçu pour protéger l’épargne des Français contre l’inflation, se veut quasi certaine à partir du 1ᵉʳ août prochain. L’inflation devrait se stabiliser autour de 2,5 %.
Une mauvaise nouvelle pour les détenteurs d’un LEP ?
Ce pourcentage se veut ainsi utilisé dans la formule de calcul du taux du LEP. En théorie, cela pourrait faire chuter la rémunération du LEP de 5 % à 2,5 %, soit une baisse drastique de 2,5 points.
Cependant, les économistes affirment qu’une telle chute ne se produira pas en pratique. Le taux du LEP ne peut pas descendre en dessous du taux du Livret A augmenté d’un demi-point.
Bien que le taux du Livret A soit gelé à 3 % jusqu’en janvier 2025, son taux technique. Calculé selon la formule réglementaire, devrait avoisiner 3,2 %. Et ce, à la fin du premier semestre.
Cela voudrait dire que le taux du LEP devrait se situer autour de 3,7 %. Même avec une baisse de son taux, le rendement réel du LEP, corrigé de l’inflation, restera très avantageux.
Il devrait encourager les 7,5 millions de Français éligibles au LEP, mais n’en ayant pas encore ouvert un, à profiter de ce placement sans risque. Pour rappel, il se veut plafonné à 10 000 euros.
La Banque de France appliquera ce taux de 3,7 % issu de la formule de calcul. Elle pourra aussi proposer au ministère de l’Économie de déroger à cette règle. Bercy pourrait, par exemple, choisir de freiner la baisse et fixer le taux du LEP à 4 %.