Les aides de la CAF permettent à des millions de Français d'y voir plus clair chaque mois. Cependant, le gel des allocations est une menace.
Depuis des dizaines d’années, les aides de la CAF accompagnent les Français au quotidien. Cependant, le gouvernement de Michel Barnier pourrait geler les allocations à l’avenir…
Les aides de la CAF subissent une revalorisation
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2024, les aides de la CAF ont subi un lifting. Ainsi, les aides au logement de la CAF et de la MSA, qui ne peuvent pas être cumulées, se verront revalorisées.
Cela inclut l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement familiale (ALF) et l’allocation de logement social (ALS). Cette revalorisation se veut basée sur l’indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre de l’année.
Et ce, dans le but d’ajuster les aides en fonction des dépenses liées au logement. Mais alors, quel sera le montant de l’augmentation des aides au logement ?
L’Insee a annoncé que l’IRL du deuxième trimestre 2024 a augmenté de 3,26 % par rapport à l’année précédente. Ainsi, à moins d’une décision contraire du gouvernement, les APL, l’ALF et l’ALS de la CAF connaîtront une hausse de 3,26 % en octobre.
Cette revalorisation se fait automatiquement. Les bénéficiaires de ces aides n’auront pas besoin d’entreprendre de démarches, car elles seront versées le mois suivant celui auquel elles se rapportent.
Cela signifie que les Français constateront cette augmentation dans leur versement de novembre. Et ce, à condition de bénéficier de l’une de ces aides en octobre.
Le gouvernement fait des tests
En France, le gouvernement s’emploie à réaliser des économies. En tant que nouveau Premier ministre, Michel Barnier constate l’état désastreux des finances publiques et la nécessité d’équilibrer le budget, en comptant sur la CAF.
Et ce, pour compenser les erreurs de l’État. Après sept années de politique sous Macron, les allégements fiscaux accordés aux grandes entreprises ont eu des répercussions significatives.
Pour Michel Barnier, des mesures fortes se disent indispensables. Notamment en augmentant les impôts sur les plus riches, en reportant la revalorisation des pensions de retraite et en gelant certaines aides de la CAF.
L’une des premières mesures consiste à repousser la revalorisation des pensions de retraite, normalement effectuée chaque janvier. Bien qu’une hausse de 5,3 % ait fait l’objet d’une application récemment, le gouvernement envisage de la décaler à juillet 2025.
« Je comprends que le gel temporaire des pensions puisse susciter du mécontentement. Cependant, cela reste un effort raisonnable qui reflète un effort collectif. Les parlementaires peuvent faire évoluer le texte, à condition de trouver des économies équivalentes de 4 milliards d’euros », a fait savoir Michel Barnier.
Les aides de la CAF menacées en 2025 ?
Dans le contexte de réduction des déficits publics, des inquiétudes se font jour quant à un possible gel des aides de la CAF en 2025. Notamment la prime d’activité, les allocations familiales et le RSA.
Ces préoccupations se voient partagées par des membres de la classe politique et des syndicats. Cependant, Michel Barnier a apporté des clarifications rassurantes.
En effet, les aides de la Caf, telles que la prime d’accueil du jeune enfant (Paje), l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), ne se verront pas gelées. Elles bénéficieront d’une revalorisation au 1ᵉʳ avril.
L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) sera également augmentée dès le 1ᵉʳ janvier 2025. En revanche, des incertitudes demeurent quant aux autres aides de la CAF, alimentant les craintes des allocataires.
Le gouvernement projette de simplifier le paysage des aides sociales dans le cadre d’une démarche de « débureaucratisation ». Michel Barnier a annoncé la création d’une allocation sociale unique qui regroupera plusieurs prestations.