C’est parce que nous vivons dans une société où tout va vite, c’est parce que nous zappons, nous relayons en un clic, c’est parce que la photographie est devenue un procédé jetable, rapide, dématérialisé, que le photographe Jamie Johnson a décidé de prendre le contrepied de cette civilisation du fast-tout.
C’est aussi parce que nous nous transformons un peu en des égos sur pattes, parce que nous aimons nous prendre en photo, de face, rapidement, et sous notre meilleur angle s’il vous plait, c’est parce que parfois c’est un peu cheap et non avenu, que l’artiste a décidé de lancer une série de photos qui s’appellerait Vices.
Le projet ? Travailler avec du matériel du XIXème siècle, qui suppose un long temps de pose, photographier des enfants, de dos, qui écrivent des lignes, punis, dans leurs désirs parfois en décalage avec leur âge.
Parce que nous sommes animés par nos vices, parce que souvent les selfies en sont le reflet. Et si on s’arrêtait ? Un peu. Un tout petit peu.