Avec l'inflation, les étudiants ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Alors bon nombre sont dépendants des Restos du coeur !
La situation économique devient de plus en plus difficile pour les étudiants. Nombreux sont ceux qui éprouvent des difficultés à se nourrir. Alors, ils demandent de l’aide aux Restos du coeur !
Les étudiants ont de plus en plus de mal à se nourrir !
Le prix des produits alimentaires a tellement augmenté que les étudiants ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Bon nombre d’entre eux sont contraints de manger moins, ou de supprimer des repas, faute de moyen !
Nos confrères de TF1 ont donné la parole à Mélissandre, une jeune de 18 ans qui paye près de 400 euros de loyer mensuel. Même si elle touche la CAF, la bourse et l’aide de ses parents, elle a du mal à se nourrir.
Alors, elle a décidé de venir aux Restos du Cœur. « Ça fait du bien d’avoir un peu d’aide. Les fruits et les légumes, ça coûte cher, donc ce n’est pas forcément facile de se nourrir avec des produits un peu sains. »
Comme Mélissandre, de plus en plus d’étudiants franchissent les portes de l’asso. Ils sont près de 10% dans le centre de Boé (Lot-et-Garonne), près d’Agen. C’est le cas d’Eli Parmentier, une étudiante de 20 ans, qui a l’habitude de s’y rendre.
« En début de semaine, j’ai mes plats qui sont prévus, car j’ai fait mes courses le lundi en achetant des légumes, donc ça passe. Mais le week-end, je ne mange pas très sain. »
Face à la demande des jeunes, les Restos du Cœur ont donc décidé de déployer plus de moyens pour leur venir en aide. En effet, ils ont décidé d’ouvrir en soirée une fois par semaine. Le but est donc de leur faciliter l’accès aux distributions alimentaires.
Car bien souvent, les étudiants sont très occupés. Ils se trouvent à l’école, en stage ou au travail. Eva Papin est très heureuse de pouvoir venir en soirée. Mais elle ne bénéficie pas des aides des Restos du coeur.
Non, elle donne de son temps pour aider les jeunes en situation de précarité. « Je ne viens que le mardi soir, de 18 heures à 20 heures. Ça ne me coûte rien en temps par rapport au bien que ça peut faire aux gens. »
De grandes difficultés pour les Restos du coeur
Eva explique qu’il n’y a pas de honte à bénéficier des aides des Restos du Coeur. Elle rassure les étudiants : « La précarité, c’est tabou, développe-t-elle dans le reportage de TF1 à retrouver en tête de cet article. «
« Au début, quand je venais ici, aucune de mes copines n’était au courant, j’enlevais la géolocalisation… J’avais honte de venir ici, car c’est compliqué d’avouer qu’on a tous besoin d’aide. »
Eva fait partie des 73.000 bénévoles réguliers des Restos du coeur. Hélas, l’asso manque toujours de moyens… À tel point qu’ils doivent donc refuser du monde. Colette Duthil, bénévole de l’asso explique qu’elle doit réduire la distribution de la nourriture.
Et cela lui brise le coeur ! « Compte tenu du nombre de personnes demandeuses qui augmentant et qu’il nous manque aussi un peu de sous, on a à peu près cette année 20% de refus. Donc, on est obligés. »
Sachez que ce sont les étudiants et les mères célibataires qui demandent le plus l’aide des Restos du Cœur. En effet, la moitié des bénéficiaires a moins de 25 ans.
Suite au SOS lancé par l’asso, plusieurs entreprises comme Total Energie ont fait un don. Mais cela n’est toujours pas suffisant en 2023.