Si on a toujours cru que le centre de la Terre était liquide, l’étude des ondes sismiques a permis de constater qu’il abritait une région solide.
Quand vous pensez au centre de la Terre, la première idée qui vous vient à l’esprit est probablement quelque chose comme ceci :
Eh bien, il vaudrait peut-être mieux oublier ces images enflammées et infernales, car la réalité est tout autre. Grâce à l’étude des ondes sismiques, les scientifiques ont désormais un aperçu de la structure du noyau interne de la Terre.
Cette découverte a confirmé que le centre de la Terre était en effet solide, bien que la vitesse de propagation des ondes suggère qu’il n’est pas aussi rigide qu’on le suppose. C’est ce qui a amené l’équipe impliquée dans la recherche a affirmé que la Terre a un « cœur tendre« .
Toutes les informations que nous avons obtenues jusqu’à présent proviennent de l’analyse des tremblements de terre et des échos qu’ils engendrent d’un point à l’autre de la planète.
Inge Lehman a observé en 1936 que les ondes sismiques produites par un tremblement de terre en Nouvelle-Zélande pénètrent dans le noyau et se réfractent.
À partir de là, la sismologue a émis l’existence d’une région solide dans le centre de la Terre, « une graine » avec un rayon correspondant à 70% de celui de la Lune.
S’adressant à l’IFLScience, le professeur Hrvoje Tkalčić de l’Australian National University a expliqué que la rigidité est mesurée en étudiant ce qu’on appelle les ondes de cisaillement, qui traversent des objets solides.
Cependant, comme rien n’est jamais facile, les ondes de cisaillement provenant du noyau interne de la Terre sont presque indétectables, et la découverte de leur existence a été considérée comme une avancée scientifique majeure.
Tkalčić a partagé ses conclusions dans Science :
« En utilisant un réseau mondial de stations, nous prenons en compte chaque paire de récepteurs et chaque tremblement de terre de grande magnitude – c’est-à-dire de nombreuses combinaisons – et nous mesurons la similitude entre les sismogrammes,
C’est ce qu’on appelle la corrélation croisée, ou la mesure de la similarité. A partir de ces similitudes, nous construisons un corrélogramme global – une sorte d’empreinte digitale de la Terre. »