Le monde du football est généralement dominé par le sexe masculin. Alors quand les goûts sexuels des joueurs entrent en lice, il y a matière à critiquer. Ce qui a conduit un arbitre à s’exprimer sur l’article d’un célèbre magazine sur l’article relatant l’amant homosexuel d’un joueur.
Un avis bien tranché sur la question
Le magazine sun a publié un article à propos d’un joueur de football qui mène une double vie. D’après l’article, le joueur aurait un amant homosexuel tout en étant marié. Le magazine prétend connaître le nom du joueur sans l’avoir divulgué.
Ce genre de publication ne risque pas de pousser le concerné à faire son coming-out. Un blocage causé par la peur de voir une carrière partir en fumée.
L’article n’a pas manqué de faire réagir Ryan Atkin le tout premier arbitre ouvertement gai du sport. Il a exprimé son indignation face à l’insinuation insidieuse du magazine de la possibilité de divulguer l’identité du joueur.
Pour Atkin, il s’agit encore d’un coup bas des médias pour vendre plus de torchons. Le thème d’un probable scandale sexuel est devenu récurrent dernièrement.
En effet, l’exposition des préférences ou l’orientation sexuelle d’un footballeur dans les médias, n’est point un signe progrès. Au contraire, cela connote le renfermement des esprits et des façons de penser.
Un reportage jugé intrusif et sensationnaliste
Le seul joueur ouvertement LGBT est Liam Davis, qui montre patte blanche par rapport à sa sexualité. Il est donc facile de constater qu’il n’est pas facile pour les footballeurs d’assumer leurs orientations sexuelles à cause de la pression. Celle-ci peut être sociale et culturelle.
Ce n’est pas la première fois que ce genre d’article fait son apparition. En 2016, le journaliste hétérosexuel Nico Hines rédige un rapport sur l’application Grindr. Cela pour le compte du Daily Beast. Résultat, il a été suspendu d’avoir exposé des joueurs à des comportements homophobes.
Selon les recherches de Stonewall, la crainte de la discrimination homophobe, crée une culture du silence. Cette dernière devient le pain béni des tabloïdes. Surtout, que dans le football masculin, il est toujours tabou de discuter de l’homosexualité. Dans cette optique les petites avancées telles que la campagne Rainbow Laces est presque passé inaperçu.
Il est donc important d’éradiquer la soif de sensationnalisme de la presse et des médias. Il faut instaurer un climat de confiance pour laisser place à la parole aux joueurs. Le plus important est de parler des beaux actes et non de distinguer les footballeurs par leur choix sexuel. Une initiative qui permettra de donner aux joueurs une meilleure confiance en eux et donc un meilleur jeu.
Tout cela pour dire, que l’industrie du football manque cruellement de représentation LGBT. Il y a encore du chemin avant de changer les mentalités.