Les factures d'électricité des Français ont augmenté. Et le système heures pleines, heures creuses a récemment changé de crèmerie.
La hausse des factures d’électricité en France, qui a été particulièrement marquée depuis 2021 et continue en 2024, représente un véritable défi pour de nombreux ménages et entreprises. D’ailleurs, en 2025, de nombreuses évolutions sont attendues.
Les factures d’électricité en nette augmentation
Cette augmentation des coûts de l’énergie a plusieurs origines. Elle va de la conjoncture internationale à des changements structurels dans le secteur énergétique.
Elle a aussi des répercussions importantes sur le budget des foyers. Ce qui incite beaucoup à repenser leur consommation et à rechercher des solutions alternatives.
Plusieurs facteurs permettent d’expliquer la hausse des factures d’électricité en France. La guerre en Ukraine, lancée en 2022, a plongé l’Europe dans une crise énergétique majeure.
Les sanctions contre la Russie, principal fournisseur de gaz naturel, ont ainsi perturbé les approvisionnements en énergie. Notamment en gaz, qui est une source de production d’électricité.
Cette perturbation a donc entraîné une flambée des prix de l’électricité en Europe. La France n’étant pas épargnée malgré sa dépendance moindre au gaz pour la production d’électricité.
La France, qui dépend largement du nucléaire pour produire son électricité, fait donc face à des coûts de maintenance et de rénovation des centrales nucléaires vieillissantes. L’accélération de la transition énergétique génère des coûts initiaux importants sur votre facture d’électricité.
De nombreux facteurs expliquent ces hausses
La production d’électricité verte, bien qu’importante à long terme pour l’environnement, reste plus coûteuse que celle issue du nucléaire et des énergies fossiles. Le prix du carbone, qui impose des coûts supplémentaires aux producteurs d’énergie.
Cela a donc un impact direct sur les tarifs et votre facture d’électricité. Car les producteurs, surtout ceux utilisant du charbon et du gaz, répercutent ces coûts sur les consommateurs.
L’inflation, exacerbée par la crise sanitaire de la Covid-19 et les tensions géopolitiques, a également contribué à l’augmentation des prix de l’énergie. Les hausses de prix touchent non seulement les matières premières utilisées pour produire de l’électricité.
Mais aussi les coûts de maintenance des infrastructures énergétiques. Les répercussions de cette hausse se disent donc sensibles dans le quotidien des Français.
Le prix de l’électricité a augmenté de plus de 30 % en 2023 par rapport à l’année précédente. Avec des hausses significatives sur les factures des ménages.
Cette augmentation touche particulièrement les foyers ayant une consommation élevée d’électricité. Notamment ceux chauffés à l’électricité ou utilisant de nombreux appareils électroménagers.
Des factures d’électricité impactées en 2025 ?
Actuellement, 3 ménages sur 4 bénéficient d’un tarif différencié selon les heures de consommation. Huit heures creuses et 16 heures pleines.
Pendant les heures creuses, les consommateurs profitent de tarifs réduits de 30 %. Principalement durant la nuit, afin de lisser les pics de consommation.
Cependant, avec la montée des énergies renouvelables et l’évolution des usages électriques (chauffage, véhicules électriques), ce système n’est plus adapté aux véritables périodes de forte ou faible demande du réseau. Mais alors, comment va-t-il évoluer ?
L’une des principales nouveautés réside dans l’introduction de plages horaires creuses qui varient en fonction des saisons. Ainsi, de novembre à mars, les heures creuses pourraient être déplacées entre 7 h et 11 h, puis entre 17 h et 21 h.
En été, elles s’étendraient de 7 h à 10 h, et de 18 h à 23 h. En outre, d’autres créneaux spécifiques pourraient se voir ajoutés en été, entre 2 h et 6 h ainsi qu’entre 11 h et 17 h, pour tirer parti de la production d’électricité solaire abondante pendant cette période.
Ces nouvelles plages horaires devraient se voir mises en place progressivement sur une période de deux à trois ans à partir d’août 2025. Il se veut estimé qu’un client peut réaliser des économies dès lors qu’il répartit 30 % de sa consommation durant les heures creuses.