Le Livret A est un formidable moyen de faire fructifier son argent. Malheureusement, à l'avenir, son taux de rémunération va décevoir...
Épargne favorite des Français, le Livret A a de nombreux avantages. Malheureusement, à l’avenir, son taux ne sera pas aussi intéressant qu’avant…
Le Livret A et ses avantages
En France, le Livret A reste un choix privilégié pour une grande majorité de Français, notamment pour ceux qui recherchent une solution d’épargne sûre. En dépit de la hausse des prix et de l’inflation, il demeure une valeur refuge.
De plus, son taux actuel, fixé à 3 % jusqu’en 2025, continue d’attirer de nombreux épargnants. L’ouverture d’un Livret A est accessible à tous, sans restriction d’âge, de nationalité ou de résidence fiscale, bien que certaines règles s’appliquent aux mineurs.
De plus, il peut se combiner avec d’autres comptes d’épargne, avec un dépôt minimum de 10 euros et un plafond de versement annuel. Les intérêts générés dépendent du montant déposé et sont ajustés en fonction de l’inflation.
Bien que des prévisions évoquaient une augmentation du taux à 4,10 % en février, celui-ci restera fixé à 3 % jusqu’à 2025. Bruno Le Maire a récemment justifié cette décision par des circonstances exceptionnelles, afin de soutenir l’économie et la croissance.
Les épargnants se demandent toutefois ce que l’avenir leur réserve, en attendant une possible décision du Conseil d’État. Avec une inflation retombée à 2,9 %, 2024 devrait marquer une année de stabilité pour cette épargne.
Alors, pour diversifier ses placements, il se veut possible d’envisager des stratégies. Comme l’arbitrage vers des fonds en euros dans le cadre d’une assurance-vie, ou encore d’investir dans des obligations d’entreprises. Ou gouvernementales pour un rendement régulier.
D’autres options pour investir
Les SCPI représentent également une option intéressante pour investir dans l’immobilier locatif. Bien que les frais de gestion et la durée d’investissement recommandée puissent être élevés.
En parallèle, le gouvernement encadre de près les livrets réglementés. Chaque personne n’a droit qu’à un seul Livret A, et les banques sont désormais tenues de vérifier les doublons lors de l’ouverture d’un compte.
En cas de non-conformité, les contrevenants disposent de deux mois pour régulariser leur situation. Bien que les infractions se voient rarement sanctionnées, de nouvelles mesures prévoient désormais des amendes pour la détention multiple de Livrets A.
Elles se voient ainsi assorties de la fermeture des comptes concernés. D’autres alternatives existent pour ceux qui recherchent des rendements plus élevés, comme le Livret+ de Fortuneo, offrant un taux brut de 5,50 % pendant les premiers mois.
Il se veut assorti d’une prime à l’ouverture. Néanmoins, les Français peuvent aussi ouvrir d’autres comptes réglementés comme le LDDS, le CEL, ou encore le LEP sous conditions. Cumulant ainsi jusqu’à environ 58 000 euros de garanties de l’État.
Le taux du Livret A va chuter
En effet, le gel du taux du Livret A, maintenu à 3 % depuis août 2023, prendra fin en février 2025. Cette mesure a permis de protéger les rendements des épargnants. Face à l’incertitude économique, mais un ajustement à la baisse est désormais attendu.
Si cette baisse pourrait soulager les ménages sur le plan de l’inflation, elle signifierait également des rendements moins attractifs pour les produits d’épargne réglementés. L’inflation, qui influe directement sur les taux des livrets, joue un rôle clé dans cette évolution.
Bien que l’INSEE ait réajusté ses prévisions d’inflation pour septembre à 1,1 %, la Banque de France anticipe une inflation de 2,5 % en 2024. Avec une possible baisse à 1,5 % en 2025.
Cette tendance pourrait ainsi entraîner une réduction notable des taux du LEP. Bien que celui-ci ne puisse pas descendre en dessous du taux du Livret A majoré de 0,5 %.
Enfin, les taux interbancaires européens, intégrés dans le calcul des taux des livrets, devraient se stabiliser. A environ 3,45 % au cours des six prochains mois.
Toutefois, des incertitudes demeurent concernant l’évolution de l’inflation. Et la possibilité que la Banque centrale européenne (BCE) baisse ses taux directeurs en décembre. Ces facteurs pèsent sur les rendements malgré les mécanismes de protection existants.