Livret A: très mauvaise confirmée pour tous les Français

Le Livret A va-t-il donner du fil à retordre aux Français ? C'est ce qu'avancent les économistes, qui ont prédit cette mauvaise nouvelle...

Cette année, les taux du Livret A et du Livret d’Épargne Populaire (LEP) ont connu une hausse significative. Le premier est passé de 2 % à 3 %, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis 2008, en raison de l’inflation. Mais cela ne devrait pas durer

Le Livret A a encore de beaux jours devant lui

Le LEP, tout comme le Livret A, a vu son taux grimper à 6,1 % en février avant de se stabiliser à 6 % à partir du 1ᵉʳ août. Alors que 2024 approche, de nombreux Français se demandent ce que la nouvelle année leur réserve.

Par exemple, au 1ᵉʳ janvier, un Livret A entièrement rempli pourrait rapporter environ 670 euros. Tandis que le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) rapporterait autour de 350 euros, et le LEP environ 485 euros.

Malgré les effets persistants de l’inflation, c’est une bonne nouvelle pour ceux qui ont réussi à épargner cette année. Pour 2024, le taux du Livret A restera à 3 % jusqu’en février 2025.

C’est ce qu’a récemment annoncé Bruno Le Maire en juillet dernier. Selon l’économiste Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, ce taux place le Livret A, avec un plafond de 22 950 euros, parmi les placements les plus intéressants du marché.

Il souligne que peu d’investissements offrent un tel taux avec une garantie en capital et sans impôts. Bien que le rendement réel ait été négatif ces dernières années, il reste attractif, offrant une certaine sécurité aux épargnants.

En 2024, avec une inflation prévue sous la barre des 3 %, cette mesure devrait se montrer encore plus avantageuse. Il est donc conseillé de profiter de ce taux intéressant jusqu’en 2025.

Mauvaise nouvelle en vue ?

Depuis six mois, l’inflation a ralenti et les taux monétaires suivent également cette tendance à la baisse. Cela donne déjà un aperçu de l’évolution à venir des taux du Livret A et du LEP.

Si la baisse de l’inflation se dit une bonne nouvelle pour les consommateurs, elle suscite cependant des inquiétudes chez les épargnants. En effet, comme le rappelle MoneyVox, c’est en février que les taux des livrets réglementés se voient réévalués.

Le taux actuel du Livret A et du LDDS se veut de 3 % depuis une décision gouvernementale en 2023. Ce gel des taux, en vigueur depuis plus d’un an, devrait prendre fin en février 2025.

Ainsi, tous les indicateurs pointent vers une baisse, plutôt qu’un maintien ou une augmentation. Selon l’Insee, l’inflation hors tabac est passée sous la barre des 2 % en août, atteignant 1,70 %.

Ce taux se verra donc probablement utilisé par la Banque de France pour recalculer le taux du Livret A en janvier prochain. À titre de comparaison, en juillet 2023, l’inflation hors tabac s’élevait à 4,20 %.

De plus, la Banque centrale européenne (BCE) a baissé ses taux directeurs pour la deuxième fois consécutive, après une première réduction en juin 2024. Cela influence directement l’€ster, qui reflète le coût de l’argent échangé entre les banques européennes.

Une baisse du taux du Livret A pour 2024

Mais alors, quelle baisse pour le taux du Livret A ? En prenant en compte une inflation de 1,70 % et un €ster à 3,50 %, la formule de calcul du taux technique du Livret A indiquerait un taux de 2,60 % pour février 2025.

Toutefois, le ministère de l’Économie et la Banque de France pourraient ajuster ce taux pour limiter la baisse. Les épargnants ont encore quelques mois pour profiter du taux de 3 % avant la fin du gel.

Dès février 2025, la stabilité prendra donc fin, avec une nouvelle révision en août comme chaque année. Concernant le Livret d’épargne populaire (LEP), actuellement à 4 %, ce dernier devrait donc également subir une baisse.

Sur la base des mêmes éléments économiques (inflation et €ster), son taux technique serait de 3,10 %. Là encore, le gouvernement pourrait ajuster cette baisse.

Rappelons que le taux du LEP doit toujours être supérieur d’au moins 0,5 point à celui du Livret A. Ce qui en fait une option attractive pour les ménages modestes éligibles.