Depuis plusieurs mois, les loyers en France connaissent une envolée de leur prix. Et cette situation n'est pas sur le point de s'arranger…
L’inflation qui frappe la France depuis plusieurs années affecte de nombreux secteurs, dont le logement. Raison pour laquelle les loyers sont de plus en plus chers sur le territoire.
Des aides de la CAF pour payer son loyer
S’il y a bien une aide que les Français connaissent pour payer leur loyer, c’est l’APL. Sur le territoire, l’aide personnalisée au logement offre un soutien financier significatif, que vous soyez étudiant ou salarié.
Chaque mois, la CAF verse cette aide pour vous aider à couvrir vos frais de loyer. Et, pour bénéficier de l’APL, vous devez remplir certains critères.
Tout d’abord, votre logement doit être votre résidence principale. C’est-à-dire que vous devez y vivre au moins huit mois par an, et votre nom doit figurer sur le bail.
Vos revenus doivent être inférieurs au plafond fixé par la CAF chaque année. Vous ne devez avoir aucun lien de parenté avec votre bailleur, et aucun membre de votre foyer fiscal ne doit être assujetti à l’impôt sur la fortune immobilière.
De plus, votre logement doit être couvert par une convention entre le propriétaire bailleur et l’État. C’est eux qui fixent les conditions telles que l’évolution du loyer et la durée du bail.
Sachez que les colocataires peuvent également être éligibles à des aides spécifiques. En somme, cette aide est cruciale, mais beaucoup ne l’utilisent pas, malgré les nombreuses aides disponibles.
Des montants qui ne cessent de grimper
Récemment, le gouvernement a instauré un mécanisme pour contenir l’augmentation des loyers face à l’inflation. Mais, ces hausses se voulaient limitées à un pourcentage spécifique.
Cependant, ce bouclier tarifaire sur les loyers a pris fin le 31 mars dernier, ce qui représente une mauvaise nouvelle pour les locataires. Ce dispositif fixait un plafond d’augmentation annuelle de 3,5 % de l’Indice de Référence des Loyers (IRL).
Il empêchait les propriétaires d’appliquer des augmentations supérieures à ce seuil. Avec sa disparition, cette limitation de 3,5 % n’est plus en vigueur, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les locataires.
Initialement prévue pour mars 2023, la fin du bouclier contre les hausses excessives des loyers a été prolongée jusqu’au 31 mars 2024. En raison de la situation économique en France marquée par une inflation croissante.
À présent, il n’y a plus de restriction quant aux variations de l’Indice de Référence des Loyers (IRL). Alors que l’administration fiscale reste stricte sur les déclarations d’impôts, les propriétaires ont désormais plus de latitude pour ajuster les loyers.
Cette situation suscite une vive inquiétude parmi de nombreux locataires. Malgré une inflation moins élevée cette année selon l’Insee, l’indice de référence des loyers continue d’augmenter, ce qui pourrait se traduire par des augmentations potentielles de loyer.
La fin du bouclier tarifaire sur les loyers
Bien que les augmentations de loyer restent modérées, les associations de défense des locataires exhortent le gouvernement à mettre en place de nouvelles mesures. Elles proposent notamment de prolonger à nouveau le bouclier loyer.
Et ce, jusqu’au retour à des niveaux d’inflation pré-crise. Elles suggèrent ainsi la création d’un dispositif de compensation pour les ménages à faibles revenus.
Certains foyers ont bénéficié d’une prime exceptionnelle en octobre dernier pour faire face à l’inflation. En revanche, les propriétaires expriment des préoccupations financières, soulignant que la fin du bouclier tarifaire leur permettra de restaurer leur rentabilité.
Ils mettent en avant les coûts élevés liés aux rénovations et à l’entretien des logements. Souvent difficiles à couvrir avec le fameux bouclier des loyers.
Pour les propriétaires, il se veut donc légitime que les loyers évoluent avec l’inflation. En dépit d’une taxe foncière moins élevée cette année.