Récemment, la Fnaim vient de publier le classement des villes où les loyers sont les plus élevés. En tête de liste, figure Paris, Aix-Marseille et Nice.
La Fédération nationale de l’immobilier ou Fnaim vient de publier le classement réalisé par l’Observatoire statistique des locations montrant les villes les plus chères. Paris, Nice, Aix-Marseille prennent le devant et devance Bordeaux, Lille et Toulon. Cependant, ce classement du 1er trimestre aura le mérite de surprendre.
Quelles sont les villes qui proposent les plus hauts loyers ?
Dans les villes en tête de liste, c’est sans surprise que Paris garde encore sa place avec 18,4 €/m2, qui est suivie par Nice où le prix est de 15,8 €/m2. Il s’agit ici d’un loyer médian. Toutefois, la surprise se trouve à Marseille-Aix, dans les Bouches-du-Rhône qui vient figure dans la tête de liste, avant Bordeaux où le prix moyen au mètre carré est de 12,6 €, qui voyait pourtant ce prix augmenté les années précédentes. Un autre fait à souligner est l’arrivée de Toulon, avec 12,1 €/m2 devant Lille à 12 €/m2.
Dans certaines villes, la situation reste inchangée comme à Nantes qui propose toujours un loyer raisonnable, lui valant une huitième place sur un ensemble de 10 agglomérations, avec 11 € le mètre carré. Le cas est identique à Toulouse et à Grenoble. Ces villes proposent ainsi des loyers deux fois moins chers qu’à Paris. Mais une autre ville surprend : Lyon. En effet, deuxième pôle économique du pays, elle est venue s’inscrire dans la liste des agglomérations avec plus de 500 000 habitants, et se trouve bien loin, assez loin sur le tableau, dans le classement des loyers pour les relocations suite à changement de bail. Dans cette zone, le prix du mètre carré est de 11,7 €.
Cette publication de la Fnaim révèle aussi des écarts sur la hiérarchie des loyers selon la surface des logements. Les résultats qui sont basés sur 250 000 offres sur le site de la Fédération ont permis de constater les écarts sont importants. À Toulon, les studios affichent un loyer 16 % plus cher que pour les deux pièces. Plus encore dans les grandes villes, cet écart se creuse notamment à Paris avec 31 % et Bordeaux monte même à 48 %.
Cela s’explique par la mobilité des locataires, surtout dans les petits logements, où cette situation est fréquente selon le Fnaim. Le taux de vacance tend à être élevé, par conséquent, ce qui a une incidence sur le loyer. Les logements qui possèdent un temps d’occupation plus large, les loyers sont plus stables.
La relocation prend 154 jours à Toulouse
Ce bilan montre également des différences pour le délai médian pour la relocation. Cet indicateur est important, car il retranscrit la tension qui sévit sur le marché. Un délai plus long se traduit par un nombre élevé d’offres de location et une demande en baisse. Dans le cas contraire, la demande est soumise à une pénurie. Ainsi à Toulouse, les offres sont plus nombreuses, car ce délai est de 154 jours, ce qui n’est pas le cas à Lille avec seulement 19 jours.
À Paris, intra-muros, il est de 46 jours contre 66 en banlieue et 91 jours dans les périphéries. La même situation frappe Lyon avec 61 jours autour et 49 jours en pleine ville. Aix-Marseille dispose en moyenne d’un délai de relocation de 101 jours et pourtant les loyers sont élevés.