L'histoire de Lucas a ému la France entière. Le 7 janvier, le collégien victime d'homophobie, s'est donné la mort chez lui dans les Vosges.
L’acte délibéré de cet adolescent de 13 ans a heurté la France entière. Victime d’homophobie par ses camarades d’école, le petit Lucas s’est suicidé chez lui. Dans les Vosges.
La mort de Lucas fait énormément parler
Il n’avait que 13 ans. Le samedi 7 janvier, les parents du petit Lucas ont retrouvé le corps sans vie de leur fils. Dans leur maison. Une tragédie qui s’apparente à un suicide.
Quelques jours avant de passer à l’acte, le jeune garçon de 13 ans avait fait part à ses proches des moqueries qu’il subissait à cause de son homosexualité. La question que l’on peut se poser est donc la suivante. Le suicide de Lucas, 13 ans, est-il lié au harcèlement qu’il subissait au collège ?
Le procureur de la République d’Épinal a confié lors d’une conférence de presse qu’il fallait être prudent sur le dossier. « Il convient d’être prudent sur le lien de causalité », a déclaré Frédéric Nahon.
Comme le révèle BFMTV, une enquête préliminaire a été ouverte ce mercredi pour « harcèlement sur mineur de 15 ans » et « harcèlement scolaire ».
Cette dernière devrait permettre d’établir s’il s’agissait ou non, d’un « acharnement moral », qui a ainsi conduit l’adolescent à mettre fin à ses jours.
« L’objet de notre enquête est de confirmer la réalité des faits de harcèlement. Leur durée. Ainsi que le contenu exact des propos. Et des comportements dénoncés. Les investigations s’attacheront donc à vérifier le lien de causalité entre ces faits. Et le suicide », a développé Frédéric Nahon à la presse.
Et de préciser que le harcèlement est sanctionné d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans. Il y a quelques jours, un mot retrouvé dans le journal intime de Lucas pourrait mettre les enquêteurs sur la piste d’un harcèlement répété.
L’adolescent partage un message fort dans son journal intime
Il y a quelques jours, le procureur a donc déclaré dans la presse que l’adolescent avait écrit un mot dans son journal intime. « Lucas avait laissé un mot dans son journal intime expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours », a-t-il déclaré à la presse.
Et d’ajouter : « Il ne fait donc pas référence au harcèlement », avant de souligner que le journal est toujours en cours d’analyse. D’après les premières autopsies, il semblerait donc que le collégien se soit donné la mort par pendaison dans sa maison située à Golbey dans les Vosges.
Les premières auditions menées auprès de plusieurs collégiens ont ainsi révélé que Lucas faisait l’objet de moqueries incessantes de la part de ses camarades, en raison de son orientation sexuelle affirmée.
Le média BFMTV révèle donc que sa famille avait donc déjà signalé la situation à l’Éducation nationale. Sans pour autant déposer plainte. Malheureusement, il est trop tard. Le 7 janvier 2023, Lucas a mis fin à ses jours.
« Les parents de Lucas font donc un lien entre ce qu’il a donc évoqué [les moqueries, ndlr]. Et son suicide. Mais la famille attend les résultats de l’enquête », a commenté l’avocate de la famille, Me Catherine Faivre, à la sortie de la conférence de presse. Et de conclure que « l’heure est donc au chagrin » pour la famille.
Les obsèques vont se dérouler ce samedi 14 janvier à Epinal, en petit comité. Comme l’annonce CNews, les parents du jeune garçon ont « demandé à ceux qui souhaitent venir de porter un signe LGBT ». En hommage au jeune garçon qui a perdu la vie à cause de son orientation sexuelle.