Malgré les nombreuses polémiques suscitées par l’attribution en 2010 de la Coupe du Monde de football 2022 au Qatar, l’État du golfe persique reste (pour l’instant…) l’organisateur de la compétition.
Fidèle à sa réputation de projets démesurés, le dernier en date est la « ville » de Lusail, en bord de mer et à 15 kilomètres de la capitale Doha, terrain quasi désertique dont l’objectif est d’accueillir en 2022 450 000 habitants ainsi qu’un stade de foot de plus de 80 000 places.
Prévue pour 2020, la ville de Lusail ne compte pour l’instant que quelques infrastructures, dont un circuit de moto GP. Le projet pharaonique prévoit d’investir 45 milliards de dollars (35 milliards d’euros) pour y construire des routes, un réseau de transports en commun, 22 hôtels, des marinas, deux golfs, une île artificielle, un parc d’attraction et une grande zone touristique. Une ville censée pouvoir accueillir 450 000 habitants, soit 200 000 personnes de plus que le nombre de citoyens actuels.
Côté football, le Lusail Iconic Stadium est prévu pour accueillir le match d’inauguration de la Coupe du Monde ainsi que la finale. Soit les deux matchs les plus regardés – et médiatisés – de la compétition. Un stade de plus de 86 000 places, dans un pays où le football est encore un sport mineur (malgré tous les efforts des autorités Qataris), et les stades souvent vides.
À l’image de Sotchi, créée de toutes pièces pour les J.O d’hiver 2014, devra-t-on s’attendre à une ville fantôme après la Coupe du Monde 2022 ? En tout cas, on a pas fini d’entendre parler du Qatar…
Crédit images : losail.com