Eliaquim Mangala, 25 ans, intermittent du spectacle. Il n’est pas le plus connu des Bleus, mais l’un des plus costauds, il est aussi le défenseur le plus cher de l’histoire du football, pourtant son Euro 2016 ressemble à un véritable calvaire, une longue descente aux enfers.
C’est l’histoire d’un mec balèze, qui n’a pas le même statut que Blaise. Un beau bébé d’1,87 m à la musculature impressionnante et au crâne luisant passé aux yeux de Didier Deschamps de probable titulaire à celui de pestiféré. Mais personne ne semble s’en soucier.
Acheté à prix d’or par Manchester City au FC Porto (54 millions d’euros !), Mangala avait livré des prestations solides face au Paris Saint-Germain et au Real Madrid, en quarts et demi-finale de la Ligue des Champions, rassurant à quelques encablures de la liste pour l’Euro 2016. Et avec les absences conjuguées de Mamadou Sakho, Raphaël Varane, puis de Jérémy Mathieu, le natif de Colombes pouvait logiquement prétendre à une place de titulaire au côté de Laurent Koscielny. Que nenni !
Au fil des jours, le défenseur central semble même perdre du crédit aux yeux de DD. Alors qu’il s’est déjà vu chiper une place de titulaire par l’appelé de dernière minute : Adil Rami, la « Desch » est en train de lui asséner un coup fatal. Rami ayant récolté un nouveau carton jaune contre l’Irlande (2-1), ce dernier sera suspendu pour affronter l’Islande en quart. Une place se libère donc au sein de la défense tricolore.
Umtiti double Mangala
Du coup, deux options pour le remplacer. D’un côté : Mangala, 7 sélections, demi-finaliste de la Ligue des Champions, présent dans la liste initiale, de l’autre : Samuel Umtiti, 0 sélection, éliminé en poules de C1, réserviste. Et patatras pour Mangala, c’est Umtiti qui devrait débuter la rencontre face aux surprenants et sympathiques insulaires. Un véritable coup de poignard. Avouez que la pilule doit être dure à avaler.
Dégringolade vertigineuse au sein de la hiérarchie pour le pauvre Eliaquim. Le robuste défenseur central n’avait sans doute pas imaginé son Euro de la sorte. Depuis le début de la compétition, à chaque fois que Deschamps compose le onze de départ de l’équipe de France, son nom manque à l’appel. Mangala peine, mais ne fait pas de vague. Malgré la difficulté de la situation, il ronge son frein en silence, toujours content pour le groupe, un coéquipier modèle en somme.
Force à toi Eliaquim ! Cœur avec les doigts, on ne t’oublie pas. Et aussi en hommage à tous ceux qui ont un jour connu l’humiliation d’être choisi en dernier au moment de la composition d’équipes en cours d’EPS, nous lançons le hashtag #JeSuisMangala