Le prix de l'électricité va-t-il baisser en 2025 ? Si la tendance est à la baisse, ce phénomène ne s'appliquera pas chez tout le monde...
En 2024, les tarifs de l’électricité en France ont connu plusieurs ajustements notables, influencés par divers facteurs économiques et réglementaires. Mais alors, la tendance de 2025 sera-t-elle à la baisse ?
Le tarif de l’électricité a augmenté en 2024
Au 1ᵉʳ février 2024, les tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRV) ont augmenté en moyenne de 9,5 % TTC. Avec une hausse de 8,6 % pour le tarif de base et de 9,8 % pour le tarif « heures creuses/heures pleines ».
Et, contrairement aux prévisions, aucune augmentation supplémentaire des TRV n’a été appliquée. Plusieurs éléments ont contribué à ces ajustements.
C’est le cas de la contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Cette taxe, réduite à 1 €/MWh pendant la crise énergétique, a été réévaluée à 21 €/MWh en février 2024, augmentant ainsi la part fiscale des factures d’électricité.
Le 1ᵉʳ novembre 2024, le TURPE a été révisé à la hausse de près de 5 %. Ce qui a entraîné une augmentation d’environ 1 % des tarifs pour les consommateurs finaux.
Selon le ministère de l’Économie, la hausse de février 2024 a entraîné une augmentation moyenne de 8 % du prix TTC de l’électricité pour les ménages. Ce qui a porté le tarif à 272 €/MWh au premier semestre 2024.
Le gouvernement a mis en place des dispositifs pour atténuer l’impact de ces hausses sur les ménages. Notamment en limitant l’augmentation des TRV et en ajustant progressivement les taxes liées à l’électricité.
Une année 2025 verte ?
C’est officiel : un arrêté publié au Journal officiel samedi confirme une baisse de 14 % du prix du kilowattheure (kWh) au 1ᵉʳ février prochain. Mais alors, pourquoi cette baisse ?
Cette diminution significative ramènera le tarif du kWh à un niveau proche de celui du début 2023. Soit environ 21,5 centimes TTC, contre 25,16 centimes actuellement pour le tarif réglementé d’EDF en option « base ».
Cette baisse intervient malgré une augmentation de l’accise (anciennement TICFE). Il passera de 22,5 à 33,70 euros par mégawattheure (MWh), soit une hausse de 1,2 centime par kWh.
Cette augmentation de taxe est largement compensée par la baisse des prix de gros de l’électricité. Initialement, le gouvernement Barnier avait envisagé de relever l’accise à 50 euros/MWh pour générer 3,4 milliards d’euros d’économies.
Et ce, tout en réduisant les factures de 9 %. Cependant, cette mesure a fait l’objet d’un abandon après avoir suscité des controverses, mais reste à voir si le nouveau gouvernement abordera cette question délicate.
Qui bénéficiera de cette baisse de l’électricité ?
Tous les consommateurs ne profiteront pas de cette baisse de l’électricité de la même manière. Environ 60 % des abonnés, soit ceux au « tarif bleu » d’EDF, verront automatiquement une baisse de 14 %.
Cependant, pour les options spécifiques comme « heures pleines/heures creuses », « Tempo » ou « EJP », la baisse variera entre 8 % et 18 % Selon le tarif de départ et l’impact fixe de l’accise.
Par exemple, un abonné « heures pleines/heures creuses » bénéficiera d’une réduction de 12,6 % en heures creuses. Et de 14,6 % en heures pleines.
Ceux qui ont un contrat indexé sur le tarif réglementé profiteront également de cette baisse. En revanche, les détenteurs d’une offre à prix fixe devront évaluer si leur contrat reste avantageux après le 1ᵉʳ février.
Si ce n’est pas le cas, ils peuvent résilier à tout moment pour revenir au tarif réglementé. L’arrêté fixe les tarifs réglementés jusqu’au 31 décembre 2025.
Toutefois, de nouvelles offres concurrentielles réapparaissent donc sur le marché, après une limitation par la flambée des coûts de l’énergie. Certaines propositions, comme celles d’Octopus ou Engie, garantissent des tarifs inférieurs au TRV actuel pour une durée de deux à trois ans.
Il se veut cependant crucial de bien examiner les conditions des contrats, car un prix garanti ne s’applique qu’au kWh. L’abonnement, en revanche, peut augmenter, notamment en raison des composantes légales comme le coût d’acheminement de l’électricité.