Le salaire des Français sera en baisse à la fin du mois de janvier 2025. Un phénomène, qui n'est pas rare, et qui a une explication logique.
En 2024, le salaire des Frnaçais continué d’évoluer dans un contexte marqué par l’inflation persistante, les pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs et les revendications pour un meilleur pouvoir d’achat. Cependant, en 2025, une baisse est à noter.
Le salaire des Français sur l’année 2024
Face à une inflation avoisinant les 4 % en début d’année, de nombreuses entreprises ont accordé des hausses des salaires. Et ce, pour préserver le pouvoir d’achat des salariés.
Selon les études, les augmentations générales oscillent entre 3 % et 5 % en moyenne, avec des disparités selon les secteurs. Les grandes entreprises, mieux armées pour absorber ces coûts, ont souvent été plus généreuses que les PME.
Les métiers en pénurie, notamment dans les secteurs de la santé, du numérique, du BTP et de l’hôtellerie-restauration, ont vu leurs salaires augmenter de manière significative. Ces ajustements visent à attirer et fidéliser les talents.
Par exemple, dans le numérique, certaines entreprises ont donc proposé des hausses de plus de 8 %. Et ce, pour des profils très recherchés.
D’ailleurs, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) a été revalorisé à plusieurs reprises en 2024. Il a donc atteint environ 1 750 € brut mensuels.
Ces hausses automatiques, liées à l’inflation, bénéficient donc à près de 20 % des salariés en France. Et ils ont eu un effet d’entraînement sur les bas salaires.
Des inégalités sur l’année
Malgré ces hausses globales, des disparités subsistent. Les secteurs en difficulté, comme le commerce de détail ou certaines industries traditionnelles, peinent à accorder des augmentations significatives.
De plus, les écarts entre les régions restent marqués. Les grandes métropoles offrent souvent des rémunérations plus attractives que les zones rurales.
En parallèle des hausses salariales, les entreprises ont donc multiplié les avantages complémentaires (primes exceptionnelles, télétravail, titres-restaurants, etc.). Et ce, pour répondre aux attentes des employés.
Le bulletin de salaire, souvent perçu comme complexe, concentre désormais pourtant toute l’attention des salariés sur une ligne spécifique. Depuis 2024, la case Net à payer soit la somme versée sur le compte bancaire a fait son apparition.
Cependant, il se veut donc crucial de s’intéresser aux autres lignes. D’autant plus qu’en janvier 2025, plusieurs d’entre elles connaîtront des modifications, impactant potentiellement le salaire net.
En 2025, les mutuelles augmentent en moyenne de 6 %. Pour les salariés du privé, la part de la cotisation à leur charge, indiquée sous Part/cotisation salarié, sera plus élevée.
Un salaire en baisse en janvier 2025
Ce montant se veut donc prélevé directement sur le salaire brut. Et il variera donc en fonction des nouvelles conditions de votre entreprise.
Autre changement notable : la ligne Remboursement transport. À partir du 1ᵉʳ janvier, le remboursement des frais de transport par l’employeur sera plafonné à 50 % (contre 75 % précédemment).
Par exemple, pour un Pass Navigo en Île-de-France, qui coûte 86,40 € par mois, la part remboursée passera donc de 64,80 € à 43,20 €. Ce changement, combiné à l’augmentation prévue des tarifs des transports, entraînera une diminution du salaire net.
Et ce, pour de nombreux salariés. Enfin, la ligne liée au prélèvement à la source, intitulée Taux personnalisé ou Retenue à la source, pourrait également varier.
Si vous avez ajusté votre taux au cours de l’année 2024, celui-ci se verra donc réinitialisé au 1ᵉʳ janvier. Et ce, pour revenir au taux calculé automatiquement par les impôts.
Cette révision pourra augmenter ou réduire la part de salaire dédiée à l’impôt. Avec ces multiples changements, il sera essentiel de vérifier attentivement votre bulletin de salaire de janvier pour éviter toute erreur et comprendre les variations de votre rémunération.