Les Français face à une nouvelle taxe ? Le gouvernement envisage de voter une loi et elle risque de ne pas leur faire plaisir...
En 2024, le paysage fiscal en France reste marqué par des réformes visant à équilibrer soutien aux ménages et pression fiscale. Et une nouvelle taxe pour les Français va faire son apparition.
Impôts, taxes… une année 2024 compliquée
Les principaux impôts et taxes en vigueur en France sont : l’impôt sur le revenu. Le barème progressif reste inchangé, avec une exonération pour les revenus les plus modestes et des tranches allant jusqu’à 45 % pour les hauts revenus.
La réduction d’impôt pour les classes moyennes s’est dite maintenue. Et ce, dans le but de soutenir le pouvoir d’achat et concernant la TVA, avec un taux standard à 20 %, la TVA demeure la principale source de recettes fiscales.
Elle représente ainsi près de la moitié des rentrées de l’État. Les taux réduits (5,5 % et 10 %) continuent de s’appliquer à des secteurs essentiels comme l’alimentation ou le logement social.
En hausse dans de nombreuses communes en raison des revalorisations cadastrales et des besoins budgétaires locaux, la taxe foncière suscite des préoccupations. Notamment pour les propriétaires modestes.
Finalisée en 2023, la taxe d’habitation a été supprimée. Cette nouvelle réforme vise donc à alléger la charge fiscale de nombreux ménages.
Mais son absence pèse sur les finances des collectivités. Le gouvernement mise sur une fiscalité environnementale accrue, avec des taxes renforcées sur les énergies fossiles et les véhicules polluants.
Des nouveautés à venir…
En parallèle, des incitations fiscales encouragent les rénovations énergétiques et les mobilités durables. Malgré des efforts pour alléger la pression fiscale sur les ménages, la France reste l’un des pays européens avec les prélèvements obligatoires les plus élevés.
D’après les économistes, elles représentent à près de 45 % du PIB. Une situation qui nourrit les débats sur la compétitivité économique et les inégalités sociales.
D’ailleurs, les diverses propositions pour renflouer les caisses de l’État se multiplient. Hausses d’impôts, suppressions de jours fériés ou encore travail gratuit…
Au milieu de ces suggestions, une nouvelle idée vient de faire surface : augmenter le prix du tabac dès 2025. Dans le but de financer les prestations de la Sécurité sociale.
Portée par la sénatrice UDI Élisabeth Doineau, cette taxe vise à majorer de 6 % la taxe spécifique sur les cigarettes. Aussi appelée accise, entraînant une hausse de 50 centimes par paquet dès le 1ᵉʳ mars 2025.
Ainsi, le prix d’un paquet pourrait atteindre 13 euros, contre 12,50 euros actuellement pour le Marlboro Red. Le paquet le plus vendu en France.
Une nouvelle taxe pour des millions de Français
Cette augmentation serait donc une accélération du calendrier initial du gouvernement. Elle prévoyait donc un passage progressif à ce tarif d’ici à 2026.
Pour un fumeur consommant deux paquets par semaine, la facture annuelle s’alourdirait d’environ 50 euros. Une hausse pour l’État, pas pour les fabricants
En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette mesure ne profiterait ni aux buralistes ni aux fabricants de tabac. Les recettes supplémentaires générées par cette surtaxe iraient directement dans les caisses de l’État.
Et ce, pour soutenir les dépenses de la Sécurité sociale. Cependant, cette proposition doit encore franchir plusieurs étapes avant d’être actée.
Après son examen par le Sénat, elle devra obtenir l’aval du gouvernement. Ce dernier s’était donc pourtant engagé mi-octobre à ne pas augmenter le prix du tabac en 2025.
Un éventuel accord avec les députés se verra donc également nécessaire. En attendant, la question reste ouverte : cette nouvelle hausse sera-t-elle adoptée malgré les promesses récentes du ministre des Comptes publics ? Le débat est lancé.