
Interrogé au Sénat, le patron des magasins U alerte sur le pouvoir d'achat des Français et les difficultés à consommer en temps d'inflation !
Les temps sont durs pour les consommateurs. L’inflation qui fait s’envoler les prix en supermarché inquiète le secteur de la grande distribution. Comme Dominique Schelcher, le patron des magasins U.
Les consommateurs, toujours victimes de l’inflation ?
Il n’est toujours pas facile de jongler avec un budget en 2025. Bien que la crise inflationniste semble peu à peu se calmer depuis quelques mois, les prix en grandes surfaces ne baissent pas. Ou bien très peu.
Certains au contraire, tendent même à augmenter. Comme le jus d’orange ou encore le chocolat. Pour les consommateurs, faire ses courses devient donc une activité hebdomadaire où chaque euro compte.
Dans les allées des supermarchés, c’est une vraie chasse aux bonnes affaires qui s’engage pour faire un max d’économies. Pour faire face à cela, certaines enseignes redoublent d’efforts pour permettre aux clients de profiter de leur pouvoir d’achat.
C’est le cas des magasins U qui ont mis en place divers stratagèmes pour rendre les courses moins chère. Dès février 2023, on se souvient que l’enseigne avait proposé ses paniers anti-inflation avec 150 produits vendus à prix coûtant.
La même année, l’enseigne avait aussi décidé de baisser le prix de 900 produits. Les détenteurs de la carte de fidélité de la marque ont aussi des avantages. Comme de profiter chaque mois d’une sélection de 280 produits à prix réduits.
Cependant, et malgré toutes ces mesures, les consommateurs ont toujours du mal à remplir correctement leur charriot de courses. C’est le constat amer que soulève Dominique Schelcher, patron de la Coopérative U.
Auditionné mercredi 12 mars 2025 par la commission des Affaires économiques du Sénat, l’homme d’affaires a livré ses réflexions sur la crise actuelle. « Les Français n’ont pas digéré l’inflation », a fait savoir le patron des magasins U.
Voir cette publication sur Instagram
Le patron des magasins U témoin d’une baisse de pouvoir d’achat
Ce dernier observe que les clients achètent « des produits en petite quantité » et « se font moins plaisir ». « Ils continuent d’arbitrer leurs dépenses, se recentrent sur l’essentiel », témoigne Dominique Schelcher.
Ce dernier observe par exemple une diminution d’achat de produits frais, comme la viande, le poisson, ou encore les fruits et légumes. Il rappelle aussi que les consommateurs sont désormais « à l’euro près dès le 15 du mois ».
Le patron de la Coopérative U a profité de son audition au Sénat pour déplorer l’existence de la loi Descrozaille. Celle-ci interdit en effet depuis mars 2024 les rabais de plus de 34% sur de nombreux produit de première nécessité. Comme la lessive, les gels douche, les shampoings ou encore le liquide vaisselle.
Une aberration pour Dominique Schelcher qui voir de fait la clientèle des magasins U aller faire leurs achats ailleurs, auprès de célèbres enseignes discount. « Cette limite a poussé les consommateurs à se rendre chez des destockeurs, comme Action avec ses 800 magasins en France », déplore celui-ci.
Pour ce dernier, cette loi devrait être rediscutée. Voire l’abrogée afin de revenir à de la promotion libre. C’est précisément ce que compte faire Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture et député Ensemble pour la République.
Avec le député les Républicains, Julien Diveles, ils vont porter une proposition de loi ce lundi 17 mars sur un rehaussement du taux de promo de 34 à 50%. Si celle-ci était adoptée, elle mettrait fin au dispositif actuel, qui doit être testé jusqu’en mars 2026. Affaire à suivre donc…