Il existe une multitude de gens qui s’isolent un peu du monde à cause de leurs maladies qui est la MCS ou l’hypersensibilité chimique multiple, entrant dans la catégorie des maladies environnementales. Toutes ces personnes qui portent des masques (voire même des masques à gaz), qui recouvrent l’intérieur de chez eux avec du papier et du plastique, ne souffrent d’aucun trouble mental. Il s’agit bel et bien d’allergie, une maladie sérieuse, chronique et invalidante, avec des troubles très lourds à supporter au quotidien (maux de tête, fatigue, vertiges, difficultés respiratoires, douleurs musculaires et articulaires…).

A ce jour, il n’existe pas de traitement pour guérir les MCS. L’unique traitement consiste en une suppression stricte des sources déclenchant l’allergie. C’est ainsi que des patients MCS devant se rendre dans des bâtiments publics se couvrent la peau pour empêcher l’absorption, ou portent des masques pour éviter l’inhalation. La MCS peut toucher toutes les populations, peu importe l’âge, la classe socio-économique ou le sexe. De nombreuses études ont même déjà montré que le syndrome est très courant, plus encore que le diabète. Aux Etats-Unis, environ 3,5% de la population serait atteinte de la forme sévère, et 12 à 25% serait modérément affectée.


Pour ne citer que quelques cas, on a par exemple celui de Marie vivant au Texas, qui a dû concevoir une chambre hyper isolée à l’aide de feuilles de papier isolant en aluminium, celui de Jessica qui doit porter un masque pour se rendre à son lycée de Syracuse, celui d’Anna, également à Syracuse, qui doit porter un masque à gaz et des gants spéciaux à chaque fois qu’elle prend de l’essence dans une station-service pour sa voiture, le cas de Randy de Tucson en Arizona, qui est obligé de vivre dans sa voiture pour pouvoir mieux s’isoler, celui d’un homme dans Dolan Springs en Arizona qui a dû concevoir un téléphone à faible radiation, ou encore celui de nombreuses personnes devant vivre dans des zones isolées et à l’écart de tout.

Ce n’est pas mental, mais très physique, pénible, et parfois meurtrier, d’après une photographe, Thilde Jensen, qui a été inspirée en partageant sur son site Internet des images émouvantes de la vie de ces nombreuses personnes atteintes de la MCS. Celle-ci, elle-même déjà victime de MCS, d’ajouter que son œuvre est une histoire qui porte un message alarmant sur le coût humain du progrès. A savoir que Jensen porte elle aussi un masque en public et dit qu’elle a été forcée de quitter New York en raison de son état.

Site de la photographe Thilde Jensen