Certains aliments du quotidien ne sont vraiment pas bons pour la santé. Une étude a montré qu'ils étaient bourrés de polluants.
Votre nourriture est-elle vraiment saine ? Une étude a montré que ces aliments du quotidien contiennent beaucoup de polluants ! Voici ce qu’il faut savoir.
Des aliments du quotidien bourrés de polluants ?
L’Assemblée Nationale a voté ce jeudi 4 avril une loi pour réduire l’usage des PFAS, les per- et polyfluoroalkylés. Ces substances comme des polluants éternels. D’ailleurs, elles restent présentes dans de nombreux produits !
De plus, une étude a montré que certains aliments du quotidien favorisent leur concentration dans l’organisme. « Les PFAS sont détectés dans plus de 98 % de la population américaine. » précisent les chercheurs dans l’étude de la revue Science Direct.
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont suivi plus de 720 Américains entre 2014 et 2022. Les résultats de celle-ci ont alors permis de mettre la lumière sur certaines habitudes alimentaires des sujets suivis.
Ainsi, la consommation de certains aliments du quotidien serait responsable de l’augmentation de la concentration des polluants éternels dans le corps humain. C’est notamment le cas de la viande de porc et de bœuf.
Mais autres types de viande transformée ne sont pas en reste. Comme les hot dogs par exemple. Mais ce n’est pas tout. L’eau en bouteille et les boissons pour sportifs sont aussi « associés à des concentrations plus élevées de PFAS ». Tout comme le café et le thé !
« À notre connaissance, il s’agit de la première étude à examiner comment les facteurs alimentaires s’associent aux modifications des PFAS au fil du temps » explique l’auteur principal de l’étude Professeur Jesse A. Goodrich dans un communiqué.
Un problème d’emballage
Selon l’étude du Professeur Jesse A. Goodrich, ce n’est pas les aliments du quotidien en eux-mêmes qui causent problème. En effet, il s’agit bien souvent de l’emballage. Il prend d’ailleurs l’exemple du thé pour illustrer ses propos.
« Les produits en papier sont une source majeure de contamination par les PFAS. Et les sachets de thé sont principalement constitués de papier. » explique le chercheur. Avant d’ajouter : « L’exposition aux PFAS dans le thé peut également provenir des processus d’infusion ou de préparation ou des tasses ou bouteilles utilisées pour contenir des thés préparés ».
Cependant, tous les aliments du quotidien ne sont pas au cœur du problème. En effet, certains ont de faibles concentrations de polluants. C’est d’ailleurs le cas pour les fruits à coques et les graines.
Ou encore les fruits entiers, les céréales cuites comme le riz ou les flocons d’avoine. Dans cette liste, on retrouve aussi le pain, les pâtes, le lait, le sucre et certains légumes. Ainsi que l’eau du robinet.
Mais alors quelle solution ? « La consommation accrue d’aliments riches en fibres peut contribuer à réduire les concentrations de PFAS » précise l’étude. Les chercheurs insistent aussi sur l’importance du « fait maison ».
C’est le cas des produits vendus dans la restauration rapide. Comme les hamburgers, les pizzas ou encore les burritos. « Lorsqu’ils étaient faits maison, ils étaient inversement associés aux PFAS. Tandis que les versions restaurant et fast-food de ces aliments étaient positivement associées aux PFAS. » précisent les chercheurs.
Ceci s’explique par le fait que les polluants éternels sont très utiles dans la fabrication des emballages. Notamment ceux utilisés par les chaînes de restauration rapide.
Si les PFAS restent très prisés dans l’industrie, c’est pour leurs propriétés antiadhésives et imperméabilisantes. Aujourd’hui, plus de 4000 produits du quotidien semblent concernés. Surtout des ustensiles de cuisine, des cosmétiques, mais aussi des vêtements.