Afin de traquer les fraudeurs, le Fisc a décidé d'employer une nouvelle méthode moderne. Désormais, les réseaux sociaux sont scrutés !
Les réseaux sociaux sont un livre ouvert pour beaucoup. De nombreux internautes n’hésitent pas à partager leur train de vie sur Instagram, Facebook ou encore TikTok. Et c’est le meilleur moyen pour permettre au Fisc de pister les fraudes.
Le train de vie repéré sur les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux peuvent représenter un vrai danger s’ils ne sont pas bien utilisés. Tout d’abord, les employeurs ont tendance à faire un tour sur la page des postulants. Ainsi, ils peuvent en apprendre plus sur eux que sur un CV.
Ils peuvent découvrir s’il s’agit de personnes fêtardes, si elles ont certains soucis personnels, si elles ont une vie de couple ou encore si elles envisagent de fonder une famille à l’avenir.
Il s’agit d’ailleurs de nombreuses informations qui peuvent s’avérer déterminantes pour des recruteurs. Mais sachez que ces derniers ne sont pas les seuls à utiliser Facebook, Instagram ou encore TikTok.
C’est également le cas du Fisc. En effet, désormais, le gouvernement n’hésite pas à pister les fraudeurs en fonction du train de vie qu’ils peuvent montrer sur la Toile. Et qui ne sera pas en adéquation avec leur déclaration de revenus.
Dans une interview accordée à nos confrères de RTL, l’avocat fiscaliste au cabinet Yards, Jérôme Barré, a donné plus d’infos sur le sujet. Il a expliqué que à présent, le datamining était utilisé pour traquer les fraudeurs.
Grâce à cette technique, les contrôleurs ont la possibilité de récupérer une quantité importante sur une personne. Ainsi, ils peuvent analyser et faire une comparaison avec leur déclaration.
Une technique du Fisc contre les fraudeurs
L’avocat a confié à nos confrères : « Jusqu’à maintenant, il y avait une collecte de l’information, un traitement qui était fait de manière manuelle. Le data mining est beaucoup plus vif« .
Avant de préciser aussi : « Et avec l’intelligence artificielle collaborative, on va pouvoir traiter énormément d’informations, les travailler dans tous les sens et avoir des réactions quasi en temps réel ».
Ainsi, le Fisc peut clairement mettre la main sur les fraudeurs grâce aux réseaux sociaux. Ils ont d’ailleurs mis au point une technique assez simple. Ils créent des faux comptes afin de voir ce que le suspect partage.
Gabriel Attal a d’ailleurs indiqué que c’est une méthode qui avait bien fonctionné. Le Premier Ministre a expliqué qu’il avait pu mettre la main sur certains fraudeurs grâce à cette astuce toute simple et bien ficelée.
Lors de son apparition publique ce mercredi 20 mars, il a confié avoir pu récupérer la somme de 15,2 milliards d’euros en 2023 grâce à cette nouvelle technique assez moderne du Fisc.
« Ces résultats sont historiques »
Gabriel Attal a indiqué : « Ces résultats sont historiques (…) nous n’avons jamais autant traqué la fraude. L’année dernière, nous avons augmenté de 25 % les contrôles fiscaux »
Avant de poursuivre : « Et le nombre de perquisitions fiscales a augmenté de 30 %. Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d’euros de fraude sociale détectée en une année ».
Le Premier Ministre a aussi indiqué qu’il voulait « augmenter la pression sur les fraudeurs » Et ce, au lieu d’« augmenter les impôts sur les Français ». Et ainsi, faire payer celles et ceux qui sont honnêtes.
Afin de lutter contre la fraude fiscale, il veut également recruter 1 000 agents avant 2027 afin que ces derniers puissent arrêter les fraudeurs. De plus, ces derniers devraient écoper de sanctions beaucoup plus lourdes.
Si le droit à l’erreur lors d’une déclaration reste permise, la fraude ne l’est absolument pas.