Le crédit à la consommation est le crédit le plus sollicité en France. Ce type de prêt constitue une solution pour disposer d’une trésorerie, mais peut aussi servir à acquérir un bien pour la consommation d’un ménage.
Choisir son crédit à la consommation
Avant de contracter un prêt à la consommation, il convient d’abord de définir le crédit adapté. Il faut savoir également que le montant du crédit, selon la législation, varie de 200 € à 75 000 €. L’échéance varie en fonction de l’établissement et des besoins du ménage, mais doit avoir une durée de plus de 3 mois. Des courtiers en ligne comme Taux.com peuvent aider considérablement dans ce choix. Déjà en relation avec de nombreux établissements financiers et des banques, ils proposent les meilleures offres en fonction de chaque situation. Mais avant tout il faut cerner le sujet et connaître toutes les spécificités du crédit à la consommation. Ce type de prêt est divisé en deux grands groupes.
Les crédits affectés
Les crédits affectés sont des prêts qui sont accordés en vue de financer un achat ou un service bien déterminé. La banque n’est pas la seule entité à pouvoir octroyer un crédit affecté. Ce type de crédit est aussi disponible auprès des établissements financiers, mais aussi directement auprès du revendeur. La durée des crédits affectés respecte la législation, soit 3 mois au minimum. Cependant, cet intervalle peut s’élargir jusqu’à plusieurs années.
Mais la plupart des banques et établissements accordent une durée maximale de 10 ans. Pour pouvoir obtenir un crédit affecté, le projet d’achat doit être très bien défini notamment son utilisation. En effet, ce prêt doit financer uniquement le bien ou la prestation. Dans le cas où l’achat ne se réalise pas ou qu’il y a une non-conformité lors à la demande, le contrat est annulé immédiatement, sans qu’il ne soit nécessaire d’avoir un accord préalable du côté du vendeur ou de l’emprunteur. En cas de défaillance à la livraison, le vendeur est tenu de rembourser l’établissement qui a financé l’achat ou la prestation.
En principe, les crédits affectés sont utilisés pour financer des projets comme :
- L’achat d’un véhicule : neuf ou d’occasion, le prêt affecté peut très bien servir à acheter un véhicule comme une voiture, une moto ou un bateau et autres. Cependant, le crédit auto est le plus sollicité par les ménages.
- Pour payer des travaux : le prêt travaux est accordé dans le cadre d’une rénovation ou d’une amélioration d’un habitat, à savoir l’amélioration énergétique. Ce crédit est accordé par les banques, les établissements, mais aussi par des aides diverses mises en place par l’État comme l’éco-PTZ, le prêt de la CAF.
Les crédits non affectés
En opposition avec les crédits affectés, les crédits non affectés sont des prêts qui ne nécessitent aucune justification d’utilisation. Il peut servir à constituer une trésorerie pour financer un ou plusieurs projets en fonction des besoins de l’emprunteur. Ce dernier peut en disposer comme il l’entend. Les crédits les plus courants de crédits non affectés sont :
Le prêt personnel
Le prêt personnel est un crédit destiné à un usage indéterminé, qui dépend essentiellement de l’emprunteur. Il peut très bien servir à acheter un bien. Toutefois, le prêt personnel a ses limites. Il n’est octroyé en vue de financer un projet immobilier ou professionnel. Ce crédit non affecté est aussi attribué pour satisfaire des besoins personnels.
Le prêt renouvelable
Le crédit renouvelable est un prêt qui est accordé à un emprunteur en vue de constituer une trésorerie. Il peut l’utiliser dans son intégralité ou en partie. Ce prêt, appelé aussi crédit revolving, peut être reconstitué selon les désirs de l’emprunteur. Il possède certaines spécificités, par rapport aux autres crédits. En effet, la banque ou les établissements financiers ne prélèvent pas des intérêts sur la totalité de la somme octroyée, mais uniquement sur celle qui a été dépensée. Pour disposer de la somme, l’emprunteur utilise une carte de crédit. Il faut savoir que la réglementation est assez stricte dans ce domaine et protège particulièrement l’emprunteur.
Une fois que le choix du prêt a été fait, il est important de prendre conscience de la capacité de remboursement ou d’endettement.
Bien évaluer sa capacité d’endettement avant tout
Cette étape est cruciale, car pour obtenir un prêt à la consommation, la banque ou l’établissement financier évalue en tout premier lieu la capacité d’endettement.
Qu’est-ce que la capacité d’endettement ?
Avant d’effectuer la souscription à un crédit à la consommation, qu’il s’agisse d’un crédit affecté ou non affecté, la première étape consiste à connaître sa capacité d’endettement. Mais de quoi s’agit-il réellement ? La capacité de remboursement est le montant que peut disposer un emprunteur pour rembourser un nouveau prêt. Afin de l’étudier, les établissements analysent plusieurs éléments qui sont : le montant des mensualités disponibles, la durée de l’emprunt et son montant. Pour chiffrer cette capacité, les établissements utilisent le taux d’endettement, qui se calcule grâce à une formule.
Le calcul du taux d’endettement
Pour calculer le taux d’endettement, le prêteur se base sur des éléments bien précis. Mais avant toute chose, le taux d’endettement permet de connaître si l’emprunteur dispose de la capacité d’emprunter et si oui, à quelle hauteur. Avec ce taux, les deux côtés pourront savoir la part des revenus qui peut être affectée au paiement des mensualités de son prêt. Cependant, ce taux d’endettement ne doit pas dépasser 33%. C’est la moyenne qui est appliquée dans les banques et les établissements financiers.
Pour obtenir ce taux, il faut multiplier le montant de toutes les charges par 100. Le résultat obtenu sera ensuite divisé par le montant total des revenus. Pour faire simple, la formule est donc : (montant des charges X 100) / montant total des revenus = taux d’endettement
Le montant total des charges comprend les charges fixes notamment les crédits en cours, les loyers. Le montant total des revenus sont toutes les rentrées d’argent notamment ses revenus à proprement dit, les allocations, les rentes. Mais il faut noter que chaque établissement apporte une offre en fonction de sa propre évaluation.
Obtenir un crédit à la consommation favorable
Pour obtenir un crédit à la consommation, il faut répondre à certaines conditions outre le fait d’avoir un taux d’endettement inférieur ou égal à 33%.
Les conditions d’obtention du prêt à la consommation
Seules les personnes majeures ont le droit de contracter un crédit à la consommation. Pour pouvoir l’obtenir, il doit justifier de revenus stables pour que le prêteur puisse avoir l’assurance que son argent sera remboursé. Le demandeur doit résider en France et enfin celui-ci ne doit pas être fiché à la Banque de France. En effet, le fichage à la Banque de France dévoile une défaillance de l’emprunteur. Mais c’est aussi un moyen pour l’Etat de protéger contre le surendettement.
Ce sont les critères de base, mais chaque prêteur possède ses propres critères pour étudier chaque dossier avant la validation d’un prêt. Par exemple, les banques sont favorables aux demandeurs qui disposent de revenus fixes réguliers depuis de nombreuses années. Cette situation montre une stabilité et donc un risque réduit d’un non-paiement.
Pour constituer un dossier, certains justificatifs sont demandés par les banques. Les documents obligatoires à fournir sont :
- Une pièce d’identité valide au moment de la demande
- Un justificatif de domicile datant de moins de 3 mois
- Les 3 derniers bulletins de paie.
À cela s’ajoute aussi, les justificatifs pour les allocations et les rentes. La banque se focalise également sur l’âge de l’emprunteur pour étudier sa solvabilité. Pour les prêts affectés, un justificatif de son projet est indispensable. Il s’agit non seulement d’une présentation, mais aussi d’un justificatif pour l’achat. C’est une étape incontournable pour l’obtention par exemple d’un crédit auto.
Des conseils indispensables
Remplir les conditions d’obtention d’un prêt à la consommation est une chose, mais ce ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte. Ces quelques conseils sont nécessaires pour convaincre et augmenter les chances d’obtenir le prêt. Tout d’abord, le dossier doit être complet. Un projet bien élaboré et défini renvoie une bonne image au prêteur. De même, lorsque le demandeur décrit clairement sa situation, cela est un bon point, car la banque voit une bonne foi à travers une telle action, mais elle peut aussi étudier avec plus de précisions le dossier soumis.
Pour faciliter la validation d’un crédit, le demandeur augmente ses chances en possédant une assurance de prêt à la consommation. Elle n’est pas obligatoire, mais la banque est sensible à cette assurance, car elle constitue une excellente garantie en cas de décès ou d’invalidité. Dans ce type de contrat, l’assurance peut couvrir la perte d’emploi, le décès, la maladie, l’invalidité. Si l’emprunteur présente ce que l’on appelle des risques aggravés et que l’assurance refuse ou hésite à signer le contrat, il peut se servir de la convention AERAS.
Cette convention peut extraire le demandeur du remplissage du questionnaire médical. Cependant, il doit répondre à certaines conditions pour en bénéficier. Le plafond du crédit doit être de 17 000 €, la durée ne doit pas aller au-delà de 4 ans. L’âge est aussi pris en compte et ne doit pas dépasser 50 ans lors du dépôt de la demande. Un crédit favorable dépend également d’un choix bien pensé. Le coût d’emprunt reste un élément décisif et il dépend du taux ainsi que des échéances de remboursement.
L’emprunteur dispose de deux choix : un taux fixe et un taux variable. Il en est de même pour l’échéance, il a le choix entre un prêt à une échéance variable et une échéance fixe. Le taux et l’échéance fixes permettent d’avoir un coût déjà bien établi. Il n’y a donc aucune surprise. En ce qui concerne le taux et l’échéance variables du crédit renouvelable ou revolving, les taux sont souvent très attractifs. Ce type de prêt est intéressant avec un taux très favorable, mais il est important d’être vigilant. Son caractère variable peut réserver bien des surprises.
En effet, souvent proposé en période promotionnel, ces taux d’intérêt peuvent être modifiés et augmentés une fois que cette promotion se termine. De même, la variation peut avoir une incidence sur le budget d’un ménage et causer une désorganisation. Le coût global de l’emprunt peut être bien plus élevé au final pour un crédit revolving à cause de cette variation du taux et la modification de l’échéance. Cependant, ce choix revient à chacun, car chaque dossier a ses propres spécificités.
L’encadrement d’un contrat de prêt à la consommation
Du fait que le crédit à la consommation soit le crédit qui est le plus demandé, l’État a choisi de l’encadrer de manière assez stricte afin de protéger les consommateurs, surtout contre les risques du surendettement. La banque est tenue de bien expliquer les risques que peut encourir l’emprunteur lorsqu’il contracte un crédit avant qu’il ne procède à la signature. L’établissement a le devoir en outre de fournir des informations claires sur le crédit proposé à son client et tout ce que cela peut engendrer surtout sur son budget.
Ces informations doivent comporter plusieurs éléments obligatoires comme l’identité et l’adresse exacte du prêteur, le genre de prêt, le montant et les conditions assorties, la durée et le nombre de mensualités, le montant total que l’emprunteur devra payer. À cela s’ajoute aussi le coût des frais, le taux annuel effectif global appelé aussi TAEG. En cas de retard, le montant exact de l’indemnité à payer est aussi inscrit dans ce document.
Il est important de savoir que l’emprunteur a aussi droit d’avoir une copie de l’offre de contrat de crédit. La banque est aussi tenue de stipuler clairement dans ce document les articles concernant la validité de l’offre et la durée de réflexion. Le demandeur dispose d’un droit de rétractation qui est de 14 jours. Cette durée offre la possibilité au souscripteur de se rétracter. Elle est effective à partir de la signature du contrat. Dans le cas d’un crédit, le vendeur ou le prestataire ne doit pas effectuer la livraison avant la fin de ce délai de rétractation. Cependant, une mention écrite à la main sur le contrat peut écourter cette durée, selon la volonté de l’emprunteur et rédigée par ses soins.