Selon une étude menée par The Economist Intelligence Unit, un cabinet de conseil britannique, Paris est en tête des métropoles les plus coûteuses dans le monde, aux côtés de Singapour et Hong Kong.
Pour la capitale française, se retrouver au sommet de ce classement est une première depuis trente ans. Quant à Singapour, elle fait partie des villes les plus chères du monde depuis six années consécutives. Pour les auteurs de cette étude, c’est « la première fois en trente ans d’enquêtes que trois métropoles partagent le titre de ville la plus chère du monde ».
Le trio des villes les plus chères au monde dont Singapour, Hong Kong et Paris, qui se retrouvent alors sur un pied d’égalité, ont un coût de la vie plus élevé que les autres pays, soit parmi les 133 villes des 93 pays enquêtées.
Pour réaliser ce type d’enquête, The Economist Intelligence Unit (EIU) se base sur l’indice WCOL (Worldwide Cost Of Living ou coût de la vie mondial). Ce cabinet de conseil compare les villes entre elles, en tenant en compte des prix de 160 produits et services. Cet indice permet de mesurer le coût des transports, de l’alimentation, des loyers, des loisirs ou des divers services dans une ville donnée.
Pour élaborer le classement, le cabinet de conseil se base toujours sur l’indice de référence : la ville de New York avec un score fixe de 100. Cette fois-ci, les métropoles les plus chères au monde ont toutes les trois exceptionnellement indiqué le même indice de 107. Ce qui signifie que les prix y sont 7% plus élevés que ceux de New York.
Après le trio viennent ensuite Zurich (106), Genève et Osaka (101), Séoul, Copenhague et New York (100). Caracas et Damas ont été classés parmi les villes les moins chères du monde, avec respectivement un indice de 15 et de 25. Cela est dû aux impacts de l’instabilité politique et de l’hyperinflation dans ces deux pays.
Concernant la fiabilité de l’enquête, il faut savoir que celle-ci s’adresse surtout aux multinationales. Ce classement leur permet en effet d’évaluer la rémunération qui serait adéquate pour leurs employés. « Ça s’adresse aux responsables des ressources humaines et aux cadres expatriés pour qu’ils puissent comparer le coût de la vie dans plus de 130 villes de près de 90 pays, et ainsi calculer la rémunération juste pour ceux qui sont mutés à l’étranger », explique l’auteure du classement Roxana Slavcheva au Parisien.
En conséquence, cet indice ne reflète pas en réalité le coût de la vie pour les autres catégories de population. A titre d’exemple, le coût moyen d’une coupe de cheveux retenue de 104 euros, n’est pas forcément représentatif des prix pratiqués dans tous les salons de coiffure parisiens. D’autant plus que l’enquête menée par l’EIU ne prend pas en compte certains secteurs tels que la santé et la scolarité, qui sont d’ailleurs relativement bas pour Paris.
Pour les autres cabinets qui trient les villes selon le coût de la vie, tels que Mercer et ECA International, Paris ne se retrouve même pas dans le Top 10. En 2018, la capitale française a été classée 34e par Mercer sur les 375 villes qui ont fait l’objet de leur étude.