La qualité de l'air à Paris inquiète. Cette pollution qui dépasse les normes requises peut représenter un vrai danger pour la santé.
Un air irrespirable ? La qualité de l’air à Paris inquiète. Selon le rapport d’une première campagne de mesure des particules ultrafines, le danger est bien réel.
Paris: un air deux fois plus pollué ?
C’est désormais officiel, l’air à Paris représente un véritable danger pour la santé. Comme le confirment les résultats d’une première campagne de mesure des particules ultrafines réalisée en 2022 par Airparif.
L’étude permet ainsi de mieux comprendre l’étendue des dégâts. D’ailleurs, elle a montré que l’air à Paris est deux fois et demie plus pollué aux particules ultrafines le long du trafic routier parisien qu’à distance.
Il faut savoir que ce polluant de l’air est nocif pour la santé et non réglementé. La campagne s’est d’ailleurs déroulée en avril 2022 à différents lieux de la capitale. Notamment à côté du périphérique, à proximité d’un grand boulevard parisien et dans une zone urbaine du 18ème.
De plus, il y avait aussi le site de mesure permanent d’Airparif qui se trouve au centre de Paris. Ainsi, 25 600 particules par cm3 ont prélevées le long du périphérique est.
Le boulevard Haussman enregistre 21 900 particules par cm3. Enfin, l’étude retient 9 900 et 10 800 particules par cm3 au loin des axes de circulation.
D’ailleurs, le diamètre de ces polluants de l’air est inférieur à 100 nanomètres. Ce qui veut dire qu’il est 1000 fois plus fin qu’un cheveu ! Rien que ça.
Leur taille extrêmement petite en fait donc un véritable danger pour la santé ! En effet, cela veut dire qu' »elles pénètrent plus profondément dans l’organisme ».
Mais d’où proviennent ces particules qui sont visiblement très dangereuses ? Ces particules ultrafines proviennent principalement du trafic routier, du chauffage au bois ou encore de la combinaison de gaz polluants.
Quelles mesures seront mises en place ?
Cette étude d’Airparif a donc montré que l’air à Paris était, à certains endroits, deux fois plus pollué que d’autres. Cela est notamment dû à la pollution du trafic routier. Mais aussi du chauffage en bois.
D’ailleurs, cette étude a été complétée par d’autres mesures menées durant l’été 2023. Ici, les résultats n’ont pas été influencés par le chauffage au bois.
Pour mener à bien leur étude, Airlab et Airparif ont posé une caméra de reconnaissance de véhicules. Celle-ci analysait les niveaux de particules ultrafines mesurés selon le type de véhicule et leur vitesse. Les résultats de cette enquête seront publics dans un rapport en 2024.
Le but de ces études est de pouvoir mieux comprendre l’étendue spatiale et temporelle de ce polluant de l’air à Paris. Afin de mieux cibler les politiques publiques pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale française. Et que cela reste cohérent avec « les propositions en cours dans le cadre de la révision de la directive européenne sur la qualité de l’air ambiant », précise BFM.TV.
Au niveau européen, des discussions sont en cours concernant la norme Euro 7. Il s’agit d’une norme européenne d’émissions qui vise à réduire la pollution causée par le trafic routier.
Celle-ci devrait entrer en vigueur à partir de 2025. Elle remplacera d’ailleurs l’Euro 6. D’ailleurs, elle va permettre le classement de tous les véhicules particuliers et poids lourds selon leur niveau de rejet de polluants.
D’un autre côté, le gouvernement a aussi mis en place des ZEF, zone à faibles émissions. Certains véhicules ne peuvent plus circuler librement dans certaines zones. Le tout dans le but de réduire la pollution causée par la circulation.