Le PEL va connaître un chamboulement en 2025. En effet, son taux devrait fortement baisser chez des millions de Français dès janvier.
Le Plan Épargne Logement alias PEL conserve en 2024 son attrait pour les épargnants souhaitant préparer un projet immobilier ou optimiser leur épargne. Cependant, l’année 2025 pourrait jouer en sa défaveur…
Le PEL, une épargne sollicitée par des millions de Français
Bien qu’il ait évolué au fil des années, le PEL reste une solution sécurisée qui offre plusieurs avantages. Notamment dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, le taux de rémunération des nouveaux PEL a été fixé à 2 %, net de frais, mais brut d’imposition. Ce taux, garanti à l’ouverture du plan, permet aux épargnants de sécuriser leur épargne face à l’instabilité des marchés financiers.
Et ce, tout en profitant d’un rendement supérieur à certains livrets réglementés comme le Livret A (actuellement à 3 %, mais net d’impôts). Pour les PEL ouverts avant 2018, les gains restent exonérés d’impôt.
Un avantage notable pour les anciens souscripteurs. De plus, le PEL bénéficie d’une stabilité qui rassure et contrairement aux produits plus volatils, les fonds déposés ne se disent pas soumis aux fluctuations des marchés.
De plus, en cas de besoin, il se veut donc toujours possible de retirer son épargne. Bien que cela entraîne la clôture du plan et la perte de certains avantages.
D’ailleurs, le PEL donne accès, après une phase d’épargne minimale de 4 ans, à un prêt immobilier à taux fixe (2,2 % pour les plans ouverts depuis 2023). Si ce taux peut paraître élevé par rapport aux conditions d’emprunt, il devient très compétitif.
Une épargne avantageuse
En France, le PEL peut financer l’achat d’une résidence principale ou des travaux, dans la limite de 92 000 euros. Pour ceux ouverts avant 2018, une prime d’État allant jusqu’à 1 525 euros peut s’ajouter à l’épargne accumulée.
Et ce, sous réserve d’utiliser les fonds pour un projet immobilier. Bien que cette prime ne s’applique plus aux plans récents, elle reste un avantage pour les épargnants historiques.
D’ailleurs, sachez que le PEL peut également s’inscrire dans une stratégie patrimoniale. En complément d’autres produits d’épargne, en offrant une solution stable et transmissible dans le cadre familial.
En 2024, le PEL a donc continué de séduire les profils prudents, notamment dans un contexte économique incertain. S’il n’est pas le produit le plus liquide, il offre une sécurité et des perspectives intéressantes.
Cependant, l’année 2025 pourrait être différente. Après avoir été revalorisé à 2 % en 2023, puis à 2,25 % en 2024, le taux du Plan d’Épargne Logement (PEL) s’apprête à diminuer, ce qui impactera directement le rendement net pour les épargnants.
Après prélèvements sociaux et fiscaux, le rendement de ce dernier atteindra environ 1,23 %. Un recul notable dans un contexte de taux historiquement bas.
Le taux du PEL réduit à peau de chagrin ?
Rassurez-vous cependant, les épargnants qui ouvrent un PEL avant la fin de 2024 profiteront du taux actuel de 2,25 %. Un avantage significatif avant l’entrée en vigueur du nouveau taux à 1,75 % en 2025.
Cette perspective pourrait donc entraîner une hausse des ouvertures de PEL en fin d’année. Un phénomène déjà observé lors de précédentes révisions.
Malgré cette baisse annoncée, le PEL conserve des avantages. Il offre un placement sécurisé avec un taux stable sur le long terme et donne accès à un prêt immobilier à des conditions avantageuses.
Cependant, sa rémunération nette, inférieure à l’inflation et une fiscalité moins attractive réduisent son attrait par rapport à d’autres produits d’épargne. Les épargnants ont jusqu’à la fin 2024 pour ouvrir un PEL au taux actuel.
Passé cette date, le taux de 1,75 % brut pourrait rendre ce produit moins compétitif. Cette situation souligne l’importance d’une veille attentive sur l’évolution des taux et les opportunités offertes par les produits d’épargne.
La baisse à venir s’inscrit dans le cadre des mécanismes de régulation des produits d’épargne. La formule de calcul, bien que destinée à refléter les conditions de marché, se veut souvent perçue comme opaque et complexe.