
La pension de réversion est une aide que de nombreux Français peuvent toucher. Cependant, en 2025, son montant pourrait diminuer.
La pension de réversion est un dispositif du système de retraite français qui permet au conjoint survivant de percevoir une partie de la retraite que percevait ou aurait perçue le conjoint décédé. Cependant, en 2025, son montant pourrait évoluer à la baisse.
Pension de réversion : une aide cruciale pour les Français
En France, la pension de réversion joue un rôle essentiel dans la protection du conjoint survivant. En particulier lorsque celui-ci disposait de revenus plus modestes.
D’ailleurs, la pension de réversion concerne à la fois le régime général de la Sécurité sociale (salariés du privé). Mais aussi les régimes complémentaires (comme l’Agirc-Arrco pour les cadres et non-cadres du privé).
Ainsi que les régimes spéciaux (fonctionnaires, professions libérales, etc.). Chaque régime a ses propres règles en matière de conditions d’attribution, de montant et d’âge minimum.
Dans le régime général, le conjoint survivant peut prétendre à 54 % de la retraite de base du défunt. Pour cela, il doit avoir été marié avec le défunt (le concubinage et le PACS ne donnent pas droit à la réversion).
Mais aussi avoir au moins 55 ans (ou 51 ans si le décès est survenu avant 2009). Et disposer de ressources inférieures à un plafond défini chaque année.
En 2025, ce plafond se voit ainsi fixé à 24 232 € bruts annuels pour une personne seule, ou 38 771 € pour un couple. Dans les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco, la réversion est versée sans condition de ressources, à hauteur de 60 % des droits du défunt.
Un cadre légal pour en bénéficier
L’âge minimum se veut généralement compris autour des 55 ans, mais il peut être abaissé en cas de charge d’enfants ou d’invalidité. Le remariage peut entraîner la suppression de cette pension.
Et, pour les fonctionnaires, la pension de réversion s’élève aussi à 50 % de la retraite que percevait ou aurait perçue le défunt. Elle se voit ainsi accordée sans condition de ressources, mais sous réserve d’avoir été marié.
Les enfants issus du mariage ou à charge peuvent aussi ouvrir des droits, notamment dans certaines situations. En 2024-2025, la pension de réversion reste un sujet sensible dans le débat public.
Car elle touche à des questions d’égalité (surtout entre hommes et femmes, souvent les plus bénéficiaires). Et aussi d’équité entre les différents régimes et plusieurs propositions de réforme visent à harmoniser les règles pour plus de lisibilité et d’équité.
Pour de nombreux conjoints survivants, la pension de réversion constitue un soutien essentiel. Elle ne remplace pas la retraite intégrale du défunt, mais elle permet de faire face à la baisse de revenus qui suit le décès.
Cependant, ce dispositif n’est pas accessible à tout le monde. Il repose sur des conditions strictes, et seuls les bénéficiaires qui remplissent tous les critères peuvent en profiter.
Pension de réversion : ce qui change en 2025
En France, ladite pension ne concerne que les couples mariés. Les partenaires liés par un PACS ou vivant en concubinage ne peuvent pas en bénéficier.
De plus, certains régimes exigent même que le mariage ait duré plusieurs années pour que le conjoint survivant puisse prétendre à cette aide. Autre critère incontournable : les ressources du bénéficiaire.
Si vos revenus dépassent un certain seuil, la pension de réversion se voit ainsi tout simplement refusée. Et justement, à partir de 2025, ce seuil de ressources va évoluer.
Pour une personne seule, il passera de 23 441,60 euros à 24 710,40 euros annuels. Pour les couples, il atteindra 39 536,64 euros. Cela signifie que certaines personnes, jusqu’alors exclues, pourront peut-être y accéder.
Mais, attention, car cette revalorisation pourrait aussi jouer en défaveur de certains bénéficiaires actuels. Une légère hausse de revenus, un changement de situation ou une aide exceptionnelle pourraient vous faire dépasser le plafond et entraîner la suppression de la pension.
Cette complexité s’ajoute à d’autres exigences, comme la durée du mariage, qui reste un critère décisif dans de nombreux régimes. Ces ajustements rendent l’accès à la pension de réversion plus incertain.
Et il est essentiel de bien vérifier sa situation avant d’engager les démarches. Si vous pensez pouvoir bénéficier de cette aide, ne tardez pas à faire la demande.
Elle n’est pas automatique, et il faut en faire la démarche soi-même. Heureusement, tout peut désormais se faire en ligne, sur le site info-retraite.fr, grâce à France Connect.
La procédure se veut ainsi simplifiée, une seule demande suffit pour les régimes de base. En revanche, si vous avez droit à une retraite complémentaire, vous devrez effectuer une demande spécifique pour chaque caisse concernée.