
Le permis de conduire est encore amené à évoluer. D'ici à 2030, cinq changements importants sont à venir et à prendre en compte.
En 2025, plusieurs réformes du permis de conduire entreront en vigueur en Europe et en France. Mais, d’ici à cinq ans, d’autres changements seront à prendre en compte.
Permis de conduire : une année de changements
Parmi les principales évolutions au permis de conduire, on retrouve l’abaissement de l’âge minimal, l’introduction du permis numérique. Ainsi que le renforcement des sanctions et des règles pour les jeunes conducteurs.
L’un des changements majeurs concerne l’abaissement de l’âge minimum requis pour passer le permis de conduire à 17 ans en France. Cette mesure, déjà actée en 2024, permet aux jeunes d’obtenir leur permis plus tôt et de conduire seuls dès leur réussite à l’examen.
Et ce, sans attendre leur majorité. L’objectif premier se veut ainsi de faciliter la mobilité des jeunes actifs et étudiants, notamment en zones rurales.
L’Union européenne a validé la généralisation du permis de conduire numérique. Ce dernier sera ainsi progressivement déployé à partir de 2025.
Disponible sur smartphone, il aura la même valeur que la version physique. Et il facilitera ainsi les contrôles ainsi que le remplacement en cas de perte ou de vol.
Ce format dématérialisé s’inscrit dans une volonté de moderniser les documents officiels et de simplifier leur gestion. Les règles se verront ainsi renforcées pour les jeunes conducteurs.
Des règles pour les jeunes conducteurs
Les titulaires d’un nouveau permis devront respecter une période probatoire d’au moins deux ans. Avec des sanctions plus strictes en cas d’infractions.
Par exemple, la tolérance zéro pour l’alcool au volant se verra donc appliquée de manière plus rigoureuse. Et toute infraction grave pourra entraîner une suspension immédiate du permis.
Jusqu’à présent, une interdiction de conduire prononcée dans un pays de l’Union européenne ne s’appliquait que sur son territoire. À partir de 2025, une suspension ou un retrait de permis en cas d’accident grave sera reconnu dans l’ensemble des 27 États membres.
Cela empêche ainsi un conducteur sanctionné de contourner la loi en changeant de pays. Avec ces évolutions, l’Union européenne et la France visent à renforcer la sécurité routière tout en adaptant le permis aux nouvelles réalités technologiques et sociétales.
D’ailleurs, le traditionnel permis rose vit ses derniers jours. D’ici 2030, un nouveau permis de conduire, harmonisé à l’échelle européenne, sera mis en place.
La Commission européenne et les ministres des États membres ont validé une série de mesures visant à moderniser le permis et à renforcer la sécurité routière. Chaque année, environ 20 000 personnes perdent la vie sur les routes de l’UE.
La France se situe dans la moyenne avec un taux de 48 décès par million d’habitants. Alors que la Suède et le Danemark affichent les meilleurs résultats en matière de sécurité routière, tandis que la Bulgarie et la Roumanie restent les plus à risque.
Permis de conduire : des changements à venir d’ici à 2030
Jusqu’à présent, une infraction routière commise dans un autre pays de l’UE pouvait entraîner une amende. Mais cela n’affectait pas directement le permis du conducteur dans son pays d’origine.
Avec la nouvelle directive, le retrait du permis de conduire s’appliquera à l’échelle européenne en cas d’accident grave. Ainsi, si un conducteur se voit retirer son permis en Espagne ou en Italie, la France en sera informée et appliquera également cette sanction.
En France, le nouveau permis sera valide pour une durée de 15 ans avant renouvellement. Certains pays imposent déjà un contrôle médical pour obtenir un permis de conduire, notamment pour certaines catégories de véhicules.
Désormais, chaque État membre pourra exiger, tous les 15 ans pour les voitures et motos et tous les 5 ans pour les poids lourds et bus, soit un examen médical. Soit une auto-évaluation du conducteur.
Actuellement, 40 % des accidents mortels impliquent des conducteurs de moins de 30 ans. Pour mieux encadrer les jeunes conducteurs, la période probatoire se verra fixée à un minimum de deux ans dans toute l’UE.
Comme en France, les titulaires d’un permis probatoire devront donc attendre cette période avant d’obtenir l’intégralité de leurs points. De plus, les sanctions en cas de conduite sous l’emprise de l’alcool, d’absence de ceinture de sécurité se verront renforcées.
Face à la pénurie de chauffeurs professionnels, l’âge minimum pour conduire un poids lourd passera de 21 à 18 ans, et de 24 à 21 ans pour les conducteurs d’autobus. Toutefois, les nouveaux conducteurs devront d’abord réussir un examen d’aptitude professionnelle.