Permis de conduire: les seniors interdits de prendre le volant s'ils font ces 7 choses

Le permis de conduire chez les personnes âgées alimente les débats. Voici les signes qui doivent vous dissuader de prendre la route.

De récents événements ont relancé le débat sur la sécurité routière des conducteurs âgés. Certains signaux doivent d’ailleurs vous alerter…

Le permis de conduire chez les seniors

Début juin, à La Rochelle, sept enfants âgés de sept à onze ans ont été blessés par une personne âgée, alors qu’ils circulaient à vélo. En sortie périscolaire, ils ont été heurtés par une dame de 83 ans qui possédait son permis de conduire et qui roulait à contresens.

« La dame a remonté toute la rue sur la file de gauche à contresens. Elle ne savait plus ce qu’elle faisait », a déclaré un habitant à l’AFP, selon La Dépêche. Ce drame pourrait relancer la discussion sur l’importance des visites médicales pour les conducteurs âgés.

En effet, le 28 février dernier, le Parlement Européen a rejeté cette idée. Et ce, malgré l’approbation du rapport sur la directive du permis de conduire.

Le projet de loi porté par l’eurodéputée française Karima Delli, qui proposait un examen de la vue, des réflexes et de l’ouïe tous les 15 ans, a été rejeté. « Cette proposition ne vise pas à embêter des gens, mais à sauver des vies », avait-elle expliqué.

Cependant, la proposition n’a pas obtenu la majorité nécessaire. « Les députés ont accepté que les conducteurs évaluent leur propre aptitude à conduire lors de la délivrance et du renouvellement du permis », a précisé le Parlement Européen.

Dans 14 États membres de l’Union européenne, une visite médicale est déjà obligatoire. Et ce, parfois de manière plus stricte que ce qui se voyait proposé.

Des signes qui doivent vous alerter

En France, toutefois, aucune modification ne se veut envisagée pour l’instant, car cela pourrait fortement restreindre les déplacements des seniors.

Les chiffres de la Sécurité routière pour 2023 ne sont pas encore tous disponibles. Cependant, une tendance à la baisse du nombre de personnes tuées sur les routes se dessine.

En effet, on observe des disparités selon le sexe et les tranches d’âge des conducteurs impliqués dans les accidents. Concernant les séniors, on a comptabilisé 370 décès chez les 65-74 ans (+53 par rapport à 2019).

De même, le taux de mortalité pour cette tranche d’âge est de 50 tués par million d’habitants. Ce dernier se dit légèrement au-dessus de la moyenne nationale de 48 tués par million.

Pour les 75 ans et plus, ce taux monte à 77 tués par million d’habitants. En 2023, un député a proposé un projet de loi pour instaurer un examen médical obligatoire pour les conducteurs de 70 ans et plus, conditionnant ainsi le maintien de leur permis de conduire.

Cependant, ce projet a fait l’objet d’un rejet après plusieurs mois de débats. Notamment en raison des risques d’isolement accrus pour les personnes âgées vivant en zones rurales.

Le permis de conduire remis en question chez les seniors

La Sécurité routière a proposé des aménagements comme l’apposition d’une vignette S à l’arrière des véhicules. Pour signaler aux autres automobilistes que le conducteur est un sénior.

Il se dit également envisagé de permettre aux proches de demander la suspension du permis en cas de doute sur l’aptitude à conduire du sénior. L’évaluation de l’aptitude à la conduite incombe à chaque individu, indépendamment de l’âge.

En fonction de signes comme la fatigue ou la maladie. Pour les séniors, des spécialistes de l’École de Médecine de l’Université de Washington à Saint-Louis ont étudié cette question.

Ces derniers ont donc identifié l’altération des fonctions cognitives et les maladies ophtalmiques (acuité visuelle inférieure à 5/10) comme des facteurs clés influençant la capacité de conduite. Les maladies graves et incurables jouent aussi un rôle.

Les affections cardiovasculaires, neurologiques, métaboliques, la sclérose en plaques, Parkinson, et l’épilepsie peuvent aussi poser un problème. L’alcool est un facteur majeur de risque routier.

Pour les conducteurs, le taux d’alcool limite autorisé se veut de 0,5 g/L de sang, ce qui équivaut à 0,25 mg/L d’air expiré. Un verre d’alcool fait monter ce taux de 0,20 g à 0,25 g en moyenne.