Le permis de conduire va-t-il évoluer pour les plus de 70 ans ? Un examen obligatoire pour les seniors est actuellement en pourparlers.
En Europe, les règles concernant les conducteurs âgés varient selon les pays. D’ailleurs, un examen pour les plus de 70 ans pourrait être envisagé dans les prochaines années pour garder leur permis de conduire.
Le permis de conduire chez les seniors en Europe
Alors que la France est l’un des pays les plus souples, qui n’impose aucun contrôle spécifique en fonction de l’âge, d’autres pays exigent des tests d’aptitude ou des visites médicales. Voire les deux.
En 2022, le Parlement européen a rejeté une proposition qui visait à uniformiser les réglementations. Notamment en imposant une visite médicale obligatoire tous les 15 ans.
Bien que cela concerne tous les conducteurs, une tendance européenne semble se dessiner vers des restrictions de plus en plus strictes pour les seniors. Au Portugal, l’une des législations les plus strictes en Europe oblige les conducteurs à passer un examen. Pour conserver le permis de conduire.
Ce dernier doit déterminer leurs aptitudes physiques et mentales tous les 10 ans dès 40 ans. À partir de 70 ans, une évaluation médicale supplémentaire est requise pour vérifier l’état de santé général du conducteur.
En Italie, les visites médicales se disent donc obligatoires tous les 10 ans jusqu’à 50 ans. Puis tous les 5 ans jusqu’à 70 ans, tous les 3 ans entre 70 et 80 ans, et tous les 2 ans après 80 ans.
Les pays nordiques ont également des exigences strictes. Aux Pays-Bas, un examen médical est requis tous les 5 ans après 75 ans, et en Finlande et au Danemark, dès 70 ans.
L’Europe prend des mesures fermes
Plus à l’est et au sud, des pays comme l’Espagne, la République tchèque et la Grèce imposent un examen médical dès 65 ans. Tandis qu’en Belgique, en Hongrie et en Lettonie, un certificat médical d’un médecin permet de prolonger la validité du permis des seniors.
Quant à la France, elle reste l’un des rares pays où le permis de conduire est valable à vie. Aucun contrôle particulier ne se veut requis après l’obtention, bien que le permis, au format carte bancaire, doive être renouvelé tous les 15 ans. Sans tests d’aptitude ni visite médicale.
D’autres pays comme la Belgique, l’Allemagne et la Pologne adoptent donc également ce modèle. Ils ne soumettent pas les conducteurs à des contrôles supplémentaires après la délivrance du permis.
Cependant, les réglementations évoluent constamment. Et il est important que tous les conducteurs, notamment les plus âgés, se tiennent informés des nouvelles exigences. Surtout en 2024, où des changements pourraient survenir.
En vieillissant, des problèmes comme la détérioration de la vision. Ce qui affecte la perception des distances et des obstacles, rendent encore plus crucial l’adaptation des règles de sécurité routière.
Un examen au permis de conduire instauré en France ?
La question du permis de conduire pour les seniors suscite des débats croissants en France et en Europe. Avec l’allongement de l’espérance de vie, de nombreux conducteurs âgés continuent de prendre le volant.
Avec l’âge, certaines capacités physiques et cognitives diminuent, ce qui peut compliquer la conduite. Baisse de l’acuité visuelle et auditive, ralentissement des réflexes et des difficultés de concentration sont autant d’alerte à prendre en compte.
Pour répondre à ces enjeux, la Commission européenne envisage un examen médical obligatoire et régulier. Et ce, pour les conducteurs de plus de 70 ans qui souhaitent conserver leur permis.
Cette mesure ferait ainsi partie d’une série de réformes du permis de conduire, comme l’abaissement de l’âge pour le permis B à 17 ans, la création de l’homicide routier et la requalification de l’excès de vitesse en délit.
De plus, la validité du permis de conduire est un sujet d’actualité. Avec des changements à venir pour certains formats anciens. La question de la conduite des seniors s’inscrit dans une réflexion plus large sur la mobilité des personnes âgées.
La conduite représente donc un symbole d’autonomie. Cependant, des alternatives de transport adaptées doivent se voir développées pour maintenir leur mobilité et le débat doit donc se poursuivre, en intégrant les avis des seniors, de leurs familles, etc.