Dimanche dernier, un policier ivre mort a complètement dérapé en insultant un conducteur d’un deux-roues et en tenant des propos racistes auprès de ses collègues.
D’habitude, c’est plutôt l’inverse : ce sont souvent les policiers qui arrêtent des personnes en état d’ivresse comme cet homme qui fait croire qu’il ne sait pas souffler dans un éthylotest ou cette incroyable course poursuite entre la police et un conducteur ivre en Normandie.
Ici, c’est différent et c’est le journal Le Parisien qui rapporte qu’à la fin e la semaine dernière, dans le 7ème arrondissement, une altercation a éclaté entre un policier de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et un conducteur d’un scooter ainsi que son passager.
Le conducteur, Loïc, un jeune homme de 27 ans, témoigne :
« Au feu rouge, il a fait une drôle de marche arrière. J’étais avec un ami à scooter. Il a failli nous renverser. Je suis descendu et on s’est embrouillés. Il m’a poussé contre une grille. »
Lorsque le ton est monté, les deux amis ont alors demandé de l’aide auprès d’une patrouille qui a tenté, en vain, de calmer le policier d’élite. Mission vouée à l’échec, puisqu’en lieu et place de se calmer, l’homme s’est énervé de plus belle en proférant des injures à caractère raciste à l’adresse de ses collègues.
Il aurait dit : « Sales nègres. Vous les noirs et les bougnoules, vous n’avez rien à faire dans la police. »
Finalement l’incident a mobilisé en tout et pour tout une dizaine de fonctionnaires de police, 5 véhicules et une heure de négociation.
Outré, le conducteur a précisé au Parisien :
« C’est dingue, bien qu’il les ait insultés de tous les noms, il a carrément eu un traitement de faveur. Ils ne l’ont même pas menotté. En plus, il a refusé de se soumettre à l’alcootest. »
Une enquête a été ouverte lundi dernier, au 36 quai des Orfèvres, cependant l’Inspection générale de la police nationale n’a pas été saisie.
Le policier sera déféré mardi et jugé à une audience ultérieure pour conduite en état d’ivresse, outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique et violences sans interruption temporaire totale de travail.
Pour le moment aucune sanction n’a été prise à l’encontre de cet individu, et n’est donc pas suspendu de ses fonctions.