La question du port ou non du masque à l’extérieur continue de créer des tensions. Dans de nombreux pays, y compris en France, les récalcitrants font face à des sanctions exemples. Les Français s’exposent pour leur part à une amende de 135 €.
Dans une investigation menée par le New York Times, on parle d’une prudence excessive. Cette situation résulte d’un chiffre communiqué par le CDC issu d’une collecte liée au Covid 19. En effet, cette autorité sanitaire affirme que moins de 10 % des contaminations ont été enregistrées à l’extérieur. Toutefois, ce chiffre tend à l’exagération. Cette recommandation a été pris au sérieux par de nombreux pays, voire modifiée. La réalité serait tout à fait différente et cette dangerosité attribuée au Covid est largement surestimée d’après les résultats de cette enquête réalisée par New york Times.
Un taux de 10 % de contamination à l’extérieur exagéré
Peu importe où vous résidez ou circulez en France, à l’extérieur, le port de masque est une obligation à laquelle vous devez vous plier, au risque de payer une amende de 135 € et bien plus. En effet, la sentence est plus lourde, car la terreur liée à cette pandémie rend les gens plus agressifs. Les personnes sans masques sont très vite rappelées à l’ordre par des gestes ou des paroles menaçantes. On comprend parfaitement leur angoisse.
D’après une enquête menée par le New York Times un chiffre révélé dans les recommandations du CDC en serait à l’origine. D’après cette autorité sanitaire américaine, moins de 10 % des contaminations proviendraient de l’extérieur. Ce taux a très vite été repris par de nombreux pays qui ont ainsi multiplié à grande vitesse les mesures à prendre et s’est transformé en 10 % tout court.
Pourtant l’enquête des journalistes leur a permis de constater que ce taux avancé par le CDC est excessif et cette autorité en est consciente. La principale cause est fondée sur la méthode de classification de la « contamination à l’extérieur ». Dans l’article, le journaliste du NYT, David Leonhardt, souligne que plusieurs épidémiologistes affirment que la contamination à l’extérieur représente moins de 1 %, voire même en dessous de 0,1 %.
Muge Cevik, médecin et chercheure spécialisée dans les maladies infectieuses parle d’un chiffre exagéré face à cette affirmation des 10 %. De plus, ces rares contaminations incluent des facteurs comme des conversations à corps rapprochés ou la présence des contaminés dans des endroits où ont eu lieu des regroupements avec une foule dense. D’où proviennent donc ces 10 % que la plupart des pays brandissent pour limiter au maximum les sorties ?
Un chiffre provenant tout droit de Singapour
Le journaliste met en cause une mauvaise classification des espaces dits « extérieurs ». Les recherches de David Leonhardt l’ont dirigé vers Singapour. Les recherches qui ont permis d’aboutir à ces 10 % proviennent des chantiers singapouriens. Dans une étude portant sur 103 cas, les chercheurs ont établi que 4 cas étaient issus de l’extérieur, et la transmission s’est faite dans ces chantiers.
Une autre montre que sur 10 926 cas répertoriés, 95 sont survenus à l’extérieur dans ces chantiers. Ces résultats sont issus de données des autorités de Singapour qui n’ont pas classé ces cas dans les chantiers comme étant des contaminations survenues à l’extérieur. Ces transmissions ont eu lieu sur les sites ou dans des endroits clos des chantiers. Telle est la précision apportée par Yap Wei Qiang, un responsable du ministère de la Santé.
Comment on en est arrivé à ce point ? Pour y répondre, le New York Times remonte à la méthode de collecte des données. Les collecteurs ont dû trouver une classification pour les chantiers. C’est ainsi qu’un endroit clos comprenant aussi un espace extérieur est qualifié d’« extérieur ». La définition du terme dans cette pandémie du Covid est encore plus poussée dans le Journal of Infection and Public Health qui met les restaurants, les espaces de loisirs, de travail, les lieux dédiés à l’éducation, au voyage comme étant des espaces extérieurs.
L’acception du mot « extérieur » englobe bien plus que sa signification de « plein air ». Les choses se corsent lorsqu’on découvre plusieurs études qui contredisent ces 10 %. En Chine, 7324 contaminations ne montraient qu’un seul cas de transmission à l’extérieur. Une autre étude effectuée en Irlande affiche un taux de contamination à 0,1 % en extérieur. Après ces révélations, on est en droit de se demander si le masque à l’extérieur est réellement utile ?