Le métier d'astronaute en fait rêver plus d'un. Mais alors, savez-vous pourquoi ces derniers ne peuvent revenir sur Terre plus tôt ?
Lorsqu’ils sont envoyés dans l’espace, les astronautes ne peuvent pas revenir sur la Terre ferme plus tôt que prévu, pour cette raison précise.
Thomas Pesquet, l’astronaute le plus connu de sa génération
En France, lorsque l’on cite un astronaute, le nom de Thomas Pesquet revient presque systématiquement. Ce dernier est sans doute l’astronaute le plus célèbre de France.
En 2022, il a été élu deuxième personnalité préférée des Français. Lors d’une interview, il a expliqué avoir tout mis en œuvre pour réaliser son rêve le plus cher : travailler dans l’espace.
Il a d’ailleurs rassemblé ses plus belles photos prises depuis la Station Spatiale Internationale (ISS) dans un livre, vendu à plus de 200 000 exemplaires. « J’ai grandi, fait des études d’ingénieur dans le spatial, je suis devenu pilote de ligne, puis j’ai passé les sélections de l’agence pour devenir astronaute. J’ai tenté ma chance, et cette fois-ci, ça a marché », racontait-il.
Parmi 8 413 candidats, il faisait partie des six sélectionnés en 2009. Toujours aussi passionné, il évoque l’émotion qu’il ressent à chaque mission : « Ce qui m’a marqué là-haut, c’est ce sentiment de finitude. Depuis notre petite station, on observe ce gigantesque vaisseau spatial qu’est la Terre, et on comprend alors l’importance de préserver ses ressources, son oxygène. »
En plus de son travail d’astronaute, Thomas Pesquet dirige l’entreprise Arcturus, spécialisée dans la gestion de son image. Ainsi que la production de livres et de photographies.
Un salaire confortable
Toutefois, malgré ses nombreuses activités, l’astronaute est loin des salaires mirobolants de certaines stars. Ce dernier occupe un grade A4 dans la grille salariale de l’ESA, ce qui lui assure un revenu mensuel net compris entre 8 886,75 et 9 778,49 euros.
Sans compter les primes de week-end. « Nous ne gagnons ni plus ni moins que les autres employés de l’agence », précise-t-il. Concernant sa vie personnelle, il n’a jamais eu d’enfants, expliquant que son métier accapare tout son temps.
« La vie professionnelle est déjà très exigeante. On prend un train le vendredi soir pour arriver à 23 heures, et le week-end passe souvent à la trappe. Cela devient épuisant quand ça dure pendant des années », confiait-il.
Il salue également la force de caractère de sa femme, Anne, qui accepte ses absences prolongées. En dépit des défis de sa profession, Thomas Pesquet se dit heureux et satisfait de sa vie, qu’il ne changerait pour rien au monde.
Mais alors, savez-vous la raison pour laquelle les astronautes ne peuvent pas revenir de mission en avance ? Récemment, la NASA a décidé de ne pas faire redescendre les astronautes Butch Wilmore et Sunita Williams avec le véhicule de Boeing une fois leur mission terminée.
Pourquoi les astronautes ne reviennent pas sur Terre avant ?
Prévue initialement pour huit jours, leur mission se prolongera à bord de l’ISS jusqu’en février 2025, les deux astronautes rejoignant l’équipage de la mission Crew-9. Ce vol, dont le lancement a été reporté au 24 septembre, marquera le début de l’Expédition 72.
La NASA a ainsi dû adapter la composition de Crew-9 en conséquence, réduisant l’équipage à deux membres. Nick Hague, pour son expérience, et le cosmonaute russe Alexandre Gorbounov.
Initialement, trois astronautes américains et un cosmonaute russe se voyaient prévus. Mais Zena Cardman et Stephanie Wilson ont été écartées.
Cette réorganisation tient ainsi compte de la complexité du planning de l’ISS. Marquée par de nombreuses rotations d’équipages et des missions de ravitaillement.
Il se veut donc difficile de modifier ce planning strict. Car cela perturberait les créneaux d’amarrage à l’ISS et les expériences scientifiques prévues. De plus, les Crew Dragon et Soyouz actuellement amarrés à l’ISS servent de véhicules de secours en cas d’évacuation d’urgence.
Cela empêche donc Butch Wilmore et Sunita Williams de les utiliser pour revenir plus tôt sur Terre. Malgré les problèmes techniques du Starliner, la NASA continue de le considérer comme un véhicule de secours potentiel. Jusqu’à son départ de l’ISS le 6 septembre.