Le premier tour des Playoffs vient de s’achever et cette édition 2014 démarre très fort, en rentrant déjà dans les annales de la ligue de basket américaine.
Jamais des séries du premier tour n’ont été aussi serrées. 5 des 8 duels se sont terminés sur un match 7, dont trois dans la nuit de samedi à dimanche dernier (du 3 mai), entre OKC et Memphis, Atlanta et Indiana, et les Clippers face aux Warriors. 50 matchs pour ce premier tour (sur 56). Une première !
Les gros ont vraiment souffert !
Les équipes qui ont obtenu leur qualification à l’arrache ont posé beaucoup de problèmes à leur opposants. On parle de Portland, Atlanta ou encore Toronto, même si certains n’ont pas remporté leur série.
Nous allons dresser un récap’ de ce premier tour des Playoffs, un des plus passionnants qu’on ait pu voir en NBA.
Dans la Conférence EST
Miami Heat – Charlotte Bobcats
Miami en leader n’a pas souhaité prolonger le plaisir de ses fans. Un sweep rapide face à cette jeune équipe des Charlotte Bobcats (bientôt renommée Hornets), même si ce 4-0 n’a pas été de tout repos pour le Heat.
L’homme de la série, comme d’habitude : LeBron James avec 30 pts, 8 rbds et 6 pds en moyenne par match.
Indiana Pacers – Atlanta Hawks
Indiana s’est fait peur ! Les Pacers pensaient peut-être réaliser le même sweep que leurs concurrents pour le titre mais à cause d’une fin de saison catastrophique, Indiana a du arracher un Game 7 et s’imposer au final, notamment avec le réveil de leur pivot Roy Hibbert (13 pts et 7 rbds). Il tourne sur ces 7 matchs à 5,3 pts, 3,7 rebonds de moyenne au 1er tour alors que l’an passé, il était sur d’autres bases : 17 pts et 9,9 rbds…
Les stats du leader des Pacers : Paul George avec 23,9 pts, 10.70 rbds, 4.6 pds et 2.43 steals.
Chicago Bulls – Washington Wizards
La surprise de ce premier tour. Personne n’attendait les magiciens, mais emmenés par John Wall et leur duo d’intérieur (Nenê/Gortat), ils ont asphyxié les offensives des taureaux. Chicago paye sa saison sur la corde raide et sans véritable leader au scoring. Même l’apport du banc de DJ Augustin fut trop faible pour imaginer une qualification. A noter la très bonne série de Trevor Ariza, 15,6 pts, 8,6 rbds et une adresse de 46,4% à 3pts.
Brooklyn Nets – Toronto Raptors
Une série qui s’est terminée par l’expérience des anciens des Nets. Le réveil tardif du scorer du Nord, DeMar DeRozan, a peut-être couté la qualif de l’équipe de Toronto, soutenue par tout un pays. C’était quand même impressionnant de voir des milliers de canadiens dans la ville, qui n’avaient pas eu de places, les jours de match ! On parle de 10 à 20.000 à l’extérieur !
On regrette que Jonas Valanciunas ait été moins servi in the paint. Le bonhomme venu de l’Est tourne à 12 pts à 68%, avec 10,5 rbds (pour 28 minutes de jeu)… Avec l’excellente gestion de cette équipe des Raptors, Toronto reviendra encore plus fort l’année prochaine.
L’homme de la série : « Killer“ Joe Johnson. 21 pts à 54,7% (quand ton équipe tourne à 46,2%), c’est assez énorme.
Dans la Conférence OUEST
San Antonio Spurs – Dallas Mavs
Le leader de la NBA malmené. La cause ? L’excellente fin de saison des Mavs pour accrocher la 8e place des Playoffs, et un Tony Parker un peu usé qui a du mal à retrouver le rythme. Présent au scoring mais maladroit (45% aux tirs), TP a souffert dans cette série.
Un panier assassin de Vince Carter dans le Game 3 a fait rejaillir le fantôme de Ray Allen (on ne s’en est toujours pas remis de notre côté…). San Antonio s’est retrouvé dans ce Game 7, avec un TP comme on le connait (24 pts à la mi-temps de ce match…), agressif.
Houston Rockets – Portland Blazers
La série la plus passionnante qu’on ait pu avoir depuis longtemps. 6 matchs, dont 3 avec prolongations et un écart entre les deux équipes qui n’a jamais vraiment dépassé la dizaine de points. Une adresse incroyable malgré l’intensité que l’on connait lors de ces playoffs.
L’homme de la série : l’équipe entière des Blazers : Aldridge pour sa présence en attaque avec 29,8 pts et 11,2 rbds et Damian Lillard, auteur du panier assassin au buzzer dans le Game 6 (et pas que pour ça). Nico Batum, monstrueux dans les Game 3 & 4, Matthews pour sa défense sur le meilleur arrière de la ligue (Harden a shooté à 37% sur la série) et Robin Lopez pour avoir réalisé une défense incroyable sur Dwight Howard.
Oklahoma Thunder – Memphis Grizzlies
La foudre a failli être domptée par l’ours du Midwest. Avec un MVP en veille sur la moitié des matchs, forçant ses shoots la plupart du temps, OKC s’est fait aussi peur qu’Indiana. Il a fallu, l’absence de Zach Randolph dans le match 7 (suspendu), et d’un duo retrouvé KD avec 33pts à 12/18 et d’un Westbrook étincelant : 27 pts à 10/16, 10 rebonds et 16 passes, pour atteindre les semi-finales de conf.
L’homme de la série : R. Westbrook, avec 25,6 pts, 9,7 rbds et 8 pds. Sa feuille serait sublime si son pourcentage aux tirs n’était pas aussi catastrophique (38% et 23,8% à 3pts).
Los Angeles Clippers – Golden State Warriors
Clippers/Warrior a été tout comme Portland/Houston, le genre de matchs qui se sont terminés à chaque fois dans la dernière minute. Les Clippers se sont revenus dans cette série, boosté par l’affaire du proprio, avec plus d’impact à l’intérieur, trop faible chez GSW avec l’absence de Bogut et d’O’Neal.
La défense de L.A. a contraint les arrières à moins réussir leurs banderilles de loin (Curry à 38% et Thompson à 36%). Ils ont néanmoins reçu un apport exceptionnel de Draymond Green avec 12 pts, 8,3 rbds, 3 passes et 1,71 contres et steals.
L’homme de la série : DeAndre Jordan, Guantanamo a martyrisé les Warriors : 12 pts à 75%, 15,1 rbds, 4 contres et quelques lancers-francs avec la planche.
Cela annonce de belles affiches en perspective avec notamment le Thunder-Clippers ou le Blazers-Spurs.