Les arnaques téléphoniques se multiplient sur le territoire français. En octobre, le gouvernement entend bien employer les grands moyens.
Le gouvernement est depuis longtemps conscient que les Français sont confrontés quotidiennement aux arnaques téléphoniques, un phénomène qui ne cesse de croître. À partir du mois d’octobre, un dispositif va vous aider à vous en prémunir.
Des arnaques téléphoniques à la pelle
Vers la fin de l’année 2023, les arnaques téléphoniques par SMS se sont multipliées. Elles sont ainsi devenues l’une des méthodes privilégiées pour extorquer de l’argent.
Les fraudeurs se font donc passer pour des entités comme Netflix, réclamant un paiement d’abonnement. Ou encore pour l’Assurance maladie, en vous demandant une mise à jour des informations personnelles pour la carte vitale.
Ces stratagèmes bien orchestrés parviennent ainsi à piéger de nombreuses personnes. Dernièrement, une nouvelle forme d’escroquerie par SMS a frappé en France, visant les parents en se faisant passer pour leurs enfants en détresse.
Les victimes reçoivent un message leur demandant de contacter l’escroc via un autre numéro WhatsApp. Une fois la conversation engagée, l’arnaqueur, se faisant passer pour l’enfant, demande de l’argent sous prétexte d’une situation d’urgence.
L’escroc monte en place une arnaque téléphonique en vous demandant vos coordonnées bancaires ou des codes de paiement via des services comme PCS, Transcash ou Neosurf. Ce qui plonge ainsi la victime dans une arnaque qui aboutit à la disparition de son argent.
Les parents et les personnes âgées sont les principales cibles de ce genre d’arnaques. Les autorités conseillent de ne jamais répondre aux SMS suspects et de ne jamais transférer d’argent ou de fournir ses informations bancaires.
Des appels incessants
D’après l’UFC-Que Choisir, les Français reçoivent en moyenne quatre appels non sollicités par semaine. Si certains sont de simples publicités, d’autres sont des tentatives d’escroquerie.
Certaines arnaques se disent donc faciles à identifier grâce à des numéros spéciaux. Mais de plus en plus de fraudeurs utilisent des numéros ressemblant à ceux classiques et possèdent souvent des informations personnelles pour renforcer leur crédibilité.
La police nationale espagnole met donc en garde contre certaines phrases qui devraient susciter la méfiance. Par exemple, un escroc se faisant passer pour une banque pourrait dire : « Ne dites pas votre mot de passe, inscrivez-le sur le clavier ».
Ce type de demande vise à récupérer des informations sensibles pour accéder aux comptes bancaires des victimes. En France, ce genre de fraude est également fréquent.
Il se veut donc crucial de rester vigilant face à toute demande de mot de passe ou de coordonnées bancaires. Et aussi d’être particulièrement méfiant face à des offres ou demandes qui semblent trop avantageuses ou urgentes.
La bonne nouvelle est qu’un nouveau dispositif se verra bientôt mis en place. En effet, dès le 1ᵉʳ octobre, un système découlant de la loi Naegelen, adoptée en juillet 2020, obligera les opérateurs à vérifier et garantir l’authenticité des numéros affichés lors des appels entrants.
Des arnaques téléphoniques en proie à disparaître
L’usurpation de numéros, ou « spoofing », est une technique largement utilisée par les escrocs. En se faisant passer pour des institutions reconnues, telles que des banques ou des services publics, ils trompent facilement leurs victimes.
Pour lutter contre ce fléau, les autorités ont donc décidé de prendre des mesures strictes. Dès octobre, les opérateurs téléphoniques devront obligatoirement vérifier l’authenticité des appels avant qu’ils ne parviennent au destinataire.
Si un appel se dit jugé suspect, il sera bloqué automatiquement, sans que le téléphone du destinataire ne sonne. Cela réduira ainsi le nombre d’arnaques.
La mise en œuvre de ce dispositif représente un défi considérable. Selon Romain Bonenfant, directeur de la Fédération française des télécoms (FFT), d’importants investissements techniques et humains sont nécessaires.
La principale difficulté a été la création d’une base de données commune pour les numéros de téléphone. Une première mondiale dans ce domaine, mais cette collaboration entre opérateurs marque une étape clé vers une solution innovante et efficace.
La FFT insiste sur l’importance d’éduquer les abonnés aux dangers des arnaques téléphoniques. Par exemple, il est crucial de rappeler qu’un conseiller ne demandera jamais des informations sensibles, comme un code de carte bancaire, par téléphone.