Les groupes sanguins sont fondés sur les systèmes ABO et Rhésus et permettent de déterminer la compatibilité sanguine entre deux personnes. Cela dépend aussi du type de produit transfusé (globules rouges, plaquettes ou plasma). Vous vous êtes peut-être déjà posé la question de la répartition de ces groupes sanguins en France, et même dans le monde.

Le système ABO permet de déterminer quatre groupes sanguins selon la présence ou non de deux antigènes, A et B, à la surface des globules rouges. Les humains, selon qu’ils possèdent l’antigène A, l’antigène B, les deux ou aucun des deux, sont ainsi classés dans le groupe sanguin A, B, AB ou O.

  • Un sujet de groupe A a ainsi l’antigène A et des anticorps anti-B.
  • Un sujet de groupe B a l’antigène B et des anticorps anti-A.
  • Un sujet de groupe AB a les antigènes A et B et n’a pas d’anticorps anti-A ou anti-B.
  • Un sujet de groupe O n’a pas d’antigène A ou B et a des anticorps anti-A et anti-B.

Ce tableau montre ce pourcentage des groupes 0+, les plus fréquents (notamment 70% des Péruviens), les A+ second groupe sanguin dans le monde (37% en France), suivi des B+, AB+, 0-, A-, B- et AB- dont ce dernier ne représente que 0 à 1% de la population mondiale. Une rareté !

L’explication de la sélection naturelle habituellement donnée pour les groupes sanguins est qu’elle est liée à la résistance et à la sensibilité à diverses maladies infectieuses.

Vous avez peut-être entendu comment le coronavirus COVID-19 actuel utilise une protéine appelée ACE2 à la surface de nos cellules pour y pénétrer.

C’est un peu la même chose. Les groupes sanguins sont également des molécules à la surface de nos cellules (globules rouges, mais aussi souvent d’autres cellules du corps) et ils peuvent soit fournir et un mécanisme d’entrée dans la cellule, soit une certaine protection contre l’entrée, selon l’agent pathogène particulier. Par exemple, le sang de type O est associé à une augmentation de la gravité de l’infection au choléra, tandis que les types A, B et AB sont associés à un risque accru de paludisme.

De nombreux autres liens similaires ont également été découverts. Ainsi, certains groupes sanguins étant rares dans une région peuvent être liés à des maladies infectieuses qui y ont été courantes.