Désespéré, l’homme qui était un nageur expérimenté a survécu à son impressionnante traversée. Parti des côtes de Turquie, il est parvenu à rejoindre la Grèce sain et sauf. Une belle histoire.
Il risque sa vie pour entrevoir un avenir meilleur
Ameer Mehtr a bravé des vagues immenses et a rencontré des courants dangereux lors de son impressionnante traversée à la nage. De nombreuses personnes avaient tenté cette traversée auparavant, et beaucoup y avaient laissé leur vie comme le petit Aylan Kurdi.
Ameer a expliqué qu’il avait du se résoudre à effectuer cet acte très risqué car il ne pouvait s’offrir les services de passeurs monnayant à prix d’or ce type de traversées périlleuses sur des embarcations de fortune. Il a ajouté que sa famille avait tout perdu lors de bombardements en Syrie.
Heureusement pour lui, le jeune syrien était un nageur expérimenté puisqu’il appartenait à l’équipe de natation syrienne et s’était entrainé de nombreuses heures à Damas, la capitale du pays. L’homme a rapidement compris que sa seule chance pour bénéficier d’une vie plus heureuse en Europe était d’effectuer une traversée de plusieurs kilomètres à la nage afin de rejoindre l’île grecque de Samos.
Ameer a passé plusieurs mois à se préparer pour cette impressionnante traversée. Tous les jours, il suivait les conseils de son entraineur et nageait sur des longues distances aux larges des côtes libanaises. Après avoir fui la Syrie, l’athlète avait du se résoudre à rejoindre Beyrouth temporairement.
Une traversée éprouvante et des dangers nombreux
En septembre 2015, le syrien se sentait enfin prêt à effectuer l’impressionnante traversée. Lors de sa préparation, il avait aussi étudier avec précision diverses cartes afin d’établir l’itinéraire le moins risqué pour y parvenir.
A la nuit tombée, il a décidé de se jeter à l’eau, à proximité de la ville de Guzelcamli. Ameer a expliqué qu’il avait du courir et se cacher durant près d’une heure pour échapper aux rondes de la police turque qui inspectait les côtes à la recherche de passeurs.
Fatigué par ces imprévus, il s’est lancé et a emporté tout ce qu’il pouvait avec lui. Quelques affaires personnelles attachées à sa ceinture, ainsi que quelques fruits enveloppés dans du film plastique pour pouvoir survivre à cette impressionnante traversée.
L’homme a miraculeusement survécu à ces 7 heures de nage et a finalement atteint les côtes de l’île de Samos. Il a ensuite du effectuer une marche de 10 kilomètres afin d’être officiellement enregistré comme « réfugié de l’Union Européenne« .
Ameer a ensuite passé un mois dans un camp de réfugiés avant d’être transféré vers la Suède où il vit toujours aujourd’hui.
En 2015, 2.800 migrants auraient perdu la vie lors de ce type de traversée
Lors d’une interview il est revenu sur son exploit et les raisons qui l’ont poussé à l’entreprendre :
« J’avais le sentiment que ma vie ne tenait qu’à un fil. Je pensais que j’allais mourir, mais je continuais quand même. Je fixais les falaises en face de moi et je me disais que c’était mon seul espoir pour avoir un avenir heureux. »
« Je ne suis loin d’être le seul à avoir entrepris un tel voyage, et beaucoup de mes compatriotes y ont malheureusement laissé la vie. C’est la natation qui m’a permis d’y parvenir. »
Selon les derniers chiffres, plus de 2.800 migrants auraient perdu la vie cette année en tentant de traverser la mer à la nage ou en utilisant des embarcations de fortune pour rejoindre l’Europe.
Selon les estimations, plus de 920.000 migrants sont arrivés sur les côtes européennes par la mer. Ces chiffres ne sont pas extrêmement fiables puisque de nombreux réfugiés ont passé la frontières clandestinement.
Voici donc une histoire incroyable centrée sur le courage et l’abnégation qui nous rappelle que partout dans le monde, des personnes sont prêtes à risquer leur vie en fuyant leurs pays pour entrevoir un avenir plus heureux.
Découvrez aussi la belle histoire de ce réfugien syrien qui offre des repas aux sans-abris de Berlin en signe de reconnaissance ainsi que « Metal syrien en exil », le témoignage poignant de musiciens qui filment leur exil.