Repérer facilement toutes les voitures radar et c'est totalement légal

Les voitures radar sont de plus en plus fréquentes sur les routes. D'ailleurs, un site internet les répertorie pour vous, par département.

Comme son nom l’indique, les voitures radar, aussi appelées radars mobiles ou radars embarqués, sont des véhicules équipés de radars automatisés qui détectent les excès de vitesse. D’ailleurs, un site internet les répertorie pour vous.

Les voitures radar envahissent les routes

Introduites en France en 2013 pour renforcer les contrôles de vitesse sur l’ensemble du réseau routier, les voitures radar ont pour but de lutter contre les accidents liés aux excès de vitesse. Première cause de mortalité routière en France.

Leur fonctionnement et leur gestion ont évolué au fil des années. Et elles jouent aujourd’hui un rôle important dans la politique de sécurité routière.

Les voitures radar fonctionnent de manière automatique grâce à un dispositif embarqué capable de mesurer la vitesse des véhicules en circulation. Qu’ils circulent dans le même sens ou en sens opposé.

Contrairement aux radars fixes, les voitures radar peuvent donc surveiller les routes sans arrêt. Ce qui rend les contrôles plus aléatoires et donc dissuasifs.

Elles se disent ainsi conçues pour opérer discrètement. Les radars sont invisibles de l’extérieur, et les véhicules utilisés sont souvent des modèles courants (Peugeot 308, Renault Mégane, etc.), sans signe distinctif.

Une caméra située à l’avant du véhicule capture la vitesse des voitures en infraction. Et les informations sont automatiquement transmises pour la verbalisation sans qu’il soit nécessaire d’interpeller le conducteur sur place.

Un mode de fonctionnement simple

Les voitures radar en France utilisent plusieurs types de dispositifs, dont le radar mobile-mobile. Il permet donc de flasher en roulant, même sur des routes à double sens, et le radar embarqué utilisé à l’arrêt.

Ces véhicules peuvent donc surveiller des voies rapides, des autoroutes et des routes départementales. En adaptant leur vitesse de patrouille aux zones de circulation pour mieux capturer les excès de vitesse.

En 2023, on compte environ 500 voitures radar en circulation en France. Et ce chiffre pourrait croître dans les années à venir, avec des objectifs d’étendre le parc pour couvrir davantage de routes et réduire les excès de vitesse de manière continue.

Selon les chiffres officiels, ces véhicules ont ainsi contribué à une hausse significative des contraventions pour excès de vitesse. Ce qui aide ainsi à faire baisser le nombre d’accidents mortels sur certaines routes.

Les voitures radar sont sujettes à des critiques, notamment de la part des associations d’automobilistes. Ces derniers voient ainsi en elles un moyen d’augmenter les recettes de l’État par le biais des amendes.

Le ministère de l’Intérieur s’efforce cependant de garantir que ces voitures continuent de respecter les protocoles de contrôle et les lois en vigueur. Toutefois, le déploiement des voitures radar a montré des résultats encourageants en matière de sécurité routière.

Un site internet recense les voitures radar près de chez vous

Le déploiement des voitures radars en France s’intensifie, avec de nouveaux appels d’offres dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais aussi en Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie pour confier leur gestion à des prestataires privés.

Aujourd’hui, environ 400 de ces véhicules banalisés sillonnent les routes. Les voitures radars, de modèles variés (Citroën Berlingo, Peugeot 308, etc.), ne présentent aucun signe distinctif.

Pour contourner ces contrôles invisibles, les automobilistes s’organisent donc. Notamment via des groupes Facebook et des sites spécialisés comme Radar-prive.fr, qui répertorient les véhicules radar par département.

Cette initiative soulève cependant des questions légales. Mais, selon Maître Rémy Josseaume, expert en droit routier, le partage de ces informations se dit licite.

La Cour de cassation a déjà jugé en faveur de la liberté de communication dans des affaires similaires. Ce dispositif de surveillance rapporte en moyenne 200 000 € annuels par voiture.

Bien plus qu’un radar opéré par les forces de l’ordre. Il reflète la volonté de l’État d’optimiser le contrôle routier grâce aux technologies privées.