En France, des millions de Français perçoivent chaque mois une pension de retraite. En ce mois de novembre, les virements ont du retard.
La réforme des retraites en France en 2023 a suscité de vives discussions et controverses. Depuis sa mise en place, certains Français assistent à des retards de versement et le mois de novembre ne fait pas figure d’exception.
La réforme des retraites vivement critiquée
Initiée par le gouvernement d’Élisabeth Borne, la réforme des retraites visait à répondre à des enjeux économiques et démographiques pressants. Notamment le vieillissement de la population et l’équilibre financier du système de retraites.
L’un des principaux objectifs de cette réforme se voulait de relever l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ce changement se veut justifié par la nécessité d’allonger la durée de cotisation face à une espérance de vie qui augmente.
Le gouvernement soutenait donc que le système de retraite par répartition serait ainsi plus soutenable à long terme. Il voulait ainsi éviter des déficits croissants.
La réforme a également introduit un dispositif de caisse de solidarité pour les carrières longues. Cela permet donc aux personnes ayant commencé à travailler jeunes de partir plus tôt, à partir de 58 ans, si elles avaient cotisé suffisamment.
Par ailleurs, la réforme prévoyait une augmentation progressive du nombre d’années de cotisation nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein. En passant de 42 à 43 années d’ici à 2027.
Pour atténuer l’impact de cette réforme sur les travailleurs, notamment ceux ayant des métiers pénibles, le gouvernement a proposé des mesures de transition. Des aménagements ont donc été envisagés pour les professions reconnues.
Un accueil mitigé de la part des Français
Lors de son vote, la réforme a été accueillie avec une forte opposition de la part des syndicats. Des partis d’opposition et d’une partie de la population.
Des grèves et des manifestations avaient ainsi eu lieu à travers le pays. Cela témoignait du mécontentement face à un allongement de la durée de travail.
Les syndicats, comme la CGT et la CFDT, avaient alors dénoncé une réforme jugée injuste. Ils estimaient qu’elle pénaliserait les travailleurs les plus modestes, surtout ceux ayant commencé à travailler tôt ou ceux exerçant des métiers pénibles.
Les débats autour de cette réforme des retraites révèlent des tensions profondes dans la société française concernant le travail. Le vieillissement de la population et l’équité sociale.
Alors que le gouvernement défend la nécessité de réformer le système pour assurer sa pérennité, les opposants soulignent l’importance d’un modèle social protecteur. Qui ne pénalise pas les plus vulnérables.
Chaque mois, des millions de Français attendent avec impatience le versement de leur pension de retraite. Toutefois, pour le mois de novembre, une surprise attend les bénéficiaires de l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des salariés du secteur privé.
Des retraités dans l’attente au mois de novembre
Habituellement, les pensions se voient versées le premier jour de chaque mois. Cependant, en novembre 2024, cette routine sera perturbée.
En effet, comme le 1ᵉʳ novembre est un jour férié suivi d’un week-end, les retraités devront donc attendre jusqu’au lundi 4 novembre pour voir leur compte crédité.
Bien que ce décalage ne semble pas majeur, il pourrait obliger certains retraités. Dont le budget se dit serré, à réorganiser leurs dépenses en début de mois. Ce retard de paiement n’est d’ailleurs pas un cas unique.
Le calendrier des versements de l’Agirc-Arrco prévoit donc des ajustements similaires. Lorsque le premier du mois tombe un week-end ou un jour férié. Cette flexibilité concerne principalement les retraités vivant en France ou dans certains pays européens.
Pour ceux résidant hors d’Europe ou dans des pays non concernés par le paiement mensuel, les versements se disent trimestriels. Voire annuels pour certains retraités percevant de très faibles montants.
En plus des dates de versement, la revalorisation annuelle des pensions constitue une autre préoccupation importante pour les retraités. Traditionnellement, cette revalorisation prend effet le 1ᵉʳ novembre de chaque année.
Cependant, pour 2024, les perspectives de revalorisation semblent donc moins prometteuses qu’au cours des années précédentes. Selon les estimations de l’Insee, la revalorisation des pensions pourrait tourner autour de 1,8 %.