Bonne nouvelle pour les personnes qui touchent la retraite Agirc-Arrco. Une nouvelle augmentation est attendue avant la fin de l'année.
Connaissez-vous le principe de fonctionnement de la retraite Agirc-Arrco ? En 2024, cette dernière va progresser pour les Français qui en sont éligibles.
Le système de retraite Agirc-Arrco
Si vous ne le connaissez pas, le système de retraite Agirc-Arrco fonctionne sur la base d’un système de points. Les cotisations versées à l’Agirc-Arrco au cours de la carrière sont converties en points de retraite.
Ces derniers sont donc ensuite transformés en pension au moment du départ à la retraite. Le montant de la retraite complémentaire Agirc-Arrco dépend du nombre de points accumulés et de la valeur du point, révisée chaque année.
En 2024, la valeur du point Agirc-Arrco est de 1,4159 euro. Par exemple, si vous avez accumulé 1 000 points Agirc-Arrco, votre pension de retraite complémentaire en 2024 s’élèvera à 1 415,90 euros bruts par an, soit 117,99 euros bruts par mois.
Le nombre de points acquis dépend du salaire soumis à cotisations. D’ailleurs, il n’y a pas de plafond pour le montant de la pension complémentaire versée par l’Agirc-Arrco.
Cependant, les cotisations annuelles se disent ainsi limitées par des plafonds définis par l’Agirc-Arrco en fonction du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS). En 2024, la limite d’assiette de cotisations est de 370 944 euros bruts par an.
Avec un plafond d’une fois le PASS pour la tranche n°1 et de huit fois le PASS pour la tranche n°2. Sachez que les salariés du secteur privé ayant élevé au moins trois enfants peuvent bénéficier de majorations de leur pension complémentaire.
Tout savoir sur la suppression du malus
Introduit en 2019, le malus de l’Agirc-Arrco réduisait de 10 % la pension complémentaire pendant trois ans. Pour ceux qui prenaient leur retraite dès l’obtention du taux plein.
Ces malus (coefficient de solidarité) et bonus (coefficient majorant) avaient été mis en place en 2019 pour inciter les salariés à travailler au-delà de l’âge légal de départ à la retraite. Avec la réforme des retraites de 2023, qui reporte l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, ce système n’a plus de raison d’être.
Il se veut donc supprimé à compter du 1ᵉʳ décembre 2023. Pour éviter cette pénalité les assurés devaient travailler un an de plus malgré l’éligibilité à la retraite à taux plein.
Depuis son introduction, 42 % des seniors préféraient subir cette réduction temporaire plutôt que de prolonger leur carrière. La réforme des retraites a rendu ce malus obsolète en imposant une prolongation de la durée de travail pour la majorité des travailleurs.
Il y a donc eu une suppression de cette pénalité. Cette dernière a ainsi fait l’objet d’une mise en œuvre en deux phases (décembre 2023 pour les nouveaux retraités. Et avril 2024 pour les anciens retraités depuis décembre 2023).
Elle permet à près de 700 000 seniors de profiter pleinement de leur pension complémentaire. La suppression du malus se traduit par une augmentation immédiate des pensions.
Bonne nouvelle pour ceux qui touchent la retraite Agirc-Arrco
Par exemple, un retraité qui percevait 450 euros par mois à cause du malus pourra désormais toucher les 500 euros initialement prévus. Soit un gain de 50 euros par mois, équivalent à 1 800 euros sur trois ans.
Cette mesure améliore ainsi considérablement le pouvoir d’achat des seniors. Malgré les attentes de l’Agirc-Arrco, le malus n’a pas incité une majorité de retraités à prolonger leur carrière.
Beaucoup ont préféré arrêter de travailler dès qu’ils le pouvaient, même au prix d’une réduction de leur pension. Les retraités soulignent ainsi la fatigue accumulée après de longues années de travail.