
Les mères de famille à la retraite devraient être ravies de cette bonne nouvelle. En effet, une majoration de 3000 euros devrait arriver.
En 2025, le système de retraite en France continue de refléter des inégalités significatives entre les hommes et les femmes, malgré les réformes entreprises pour atténuer ces disparités. Mais, cette bonne nouvelle concernant les mères de famille vient de tomber !
Retraites : des écarts de pensions
En France, les femmes retraitées perçoivent en moyenne une pension inférieure de 43 % à celle des hommes. Et ce, selon la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES).
Cet écart s’explique principalement par des inégalités salariales persistantes. Et des interruptions de carrière liées aux responsabilités familiales.
En effet, les femmes gagnent en moyenne 14,9 % de moins que les hommes pour un travail à temps plein. Une différence qui s’accroît à 23,5 % dans le secteur privé.
Ces écarts de revenus, cumulés tout au long de la vie professionnelle, ont un impact direct sur le montant des pensions de retraite. La réforme des retraites de 2023, qui a repoussé l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, a suscité des débats.
Quant à son impact sur les femmes. Le gouvernement a affirmé que cette mesure permettrait aux femmes de partir plus tôt à la retraite qu’auparavant.
Cependant, des analyses indiquent que le report de l’âge de départ est plus marqué pour les femmes que pour les hommes. Et ce, en raison de leurs carrières souvent interrompues.
Des dispositifs compensatoires
De plus, la décote reste annulée à 67 ans, ce qui concerne particulièrement les femmes. Deux fois plus nombreuses que les hommes à devoir attendre cet âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Pour pallier ces inégalités, des dispositifs tels que la retraite progressive ont été mis en place. Ce mécanisme permet aux seniors de réduire leur temps de travail tout en percevant une partie de leur pension de retraite.
En 2023, 26 824 salariés en bénéficiaient, majoritairement des femmes. Ce qui s’explique par leurs carrières souvent interrompues par les maternités.
Malgré sa pertinence, ce dispositif reste sous-utilisé en raison d’une méconnaissance. Et d’une perception de complexité administrative.
D’ailleurs, des propositions ont été avancées pour améliorer la situation des femmes retraitées. Notamment par la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), qui a demandé la suspension de la réforme des retraites de 2023.
La CFDT souligne donc que le relèvement de l’âge de la retraite pénalise surtout les femmes. Et ce, en raison de leurs carrières fragmentées et appelle à aborder des sujets tels que la pénibilité au travail, les polypensionnés et les inégalités salariales.
Retraite : bonne nouvelle pour les mères de famille
Face à ce constat, plusieurs pistes de réforme ont été étudiées par la Drees et le Conseil d’orientation des retraites (COR). La première option est une majoration fixe de 150 € par mois.
Cette mesure bénéficierait davantage aux femmes (60 % des bénéficiaires contre 40 % d’hommes). Mais son impact global resterait limité.
La seconde option serait une majoration exclusivement féminine dès le premier enfant. Avec une augmentation progressive pour chaque enfant supplémentaire.
Elle débuterait à 40 € par mois et pourrait atteindre 160 €. Ce scénario serait particulièrement bénéfique aux retraitées les plus modestes : 51 % des femmes à faibles revenus verraient leur pension augmenter de 20 % ou plus.
De manière globale, 81,6 % des femmes retraitées bénéficieraient d’une hausse d’au moins 1 % de leur pension. Même avec ces ajustements, les écarts entre les pensions des hommes et des femmes ne disparaîtraient pas totalement.
Selon la Drees, le ratio moyen des pensions passerait de 84,9 % à 90,9 %, soit un gain de 6 points en faveur des femmes. Cependant, ces réformes ne suffiront pas à corriger l’origine du problème. Les inégalités salariales et professionnelles tout au long de la carrière.
Comme le rappelle Cirdis-Retraite.fr, « à temps de travail identique, les femmes gagnent en moyenne 14,9 % de moins que les hommes, selon le rapport de l’Insee (2024). ». Le chemin pour réduire les inégalités semble encore long.