La retraite est parfois un cap difficile à passer en France. D'ailleurs, voici le salaire qu'il faut gagner pour valider un trimestre en 2025.
En 2023, la France a adopté une réforme des retraites visant à assurer la pérennité du système face au vieillissement de la population. Depuis, de nouvelles règles entrent en jeu pour comprendre le calcul du montant.
Une réforme des retraites contestées
Cette réforme des retraites, entrée en vigueur le 1ᵉʳ septembre 2023, a relevé progressivement l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. Et ce, pour les générations nées à partir de 1968.
Par ailleurs, la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein a été accélérée, exigeant désormais, 172 trimestres (43 ans) pour les générations nées à partir de 1965. En réponse à cette réforme, des mouvements sociaux significatifs ont émergé.
Avec des grèves et des manifestations organisées par divers syndicats et groupes de la société civile. Le 14 avril 2023, le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel de la réforme, permettant sa promulgation par le président Emmanuel Macron.
En 2024, le débat sur les retraites demeure central dans le paysage politique français. Des propositions d’abrogation de la réforme ont été présentées, notamment par La France Insoumise.
Ce qui reflète une opposition persistante au sein de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, le 20 novembre 2024, la commission des affaires sociales a examiné une proposition de loi visant à abroger la retraite à 64 ans.
Cela témoigne donc de la persistance des débats sur cette question. En parallèle, des ajustements ont été apportés pour améliorer le pouvoir d’achat des Français.
Des débats incessants
Au 1ᵉʳ janvier 2024, une revalorisation des pensions de retraite de base de 5,3 % a fait l’objet d’une mise en place. En réponse à l’inflation et visant à soutenir le niveau de vie des retraités.
Ainsi, la réforme des retraites en France en 2024 illustre les défis complexes. Liés à l’adaptation du système de protection sociale aux évolutions démographiques et économiques. Et ce, tout en cherchant à concilier les impératifs budgétaires avec les attentes sociales.
D’ailleurs, chaque année, le montant de rémunération nécessaire pour valider un « trimestre » de cotisation évolue en fonction de l’inflation. Ou plus précisément de la hausse du Smic.
D’après une circulaire publiée par l’Assurance le 23 décembre, voici les nouveaux seuils applicables en 2025. Ce dernier est de 1 782 euros brut sur 3 mois pour valider un trimestre.
Il passe à 3 564 euros brut pour deux trimestres, 7 128 euros brut pour une année complète (quatre trimestres). Ainsi, une personne rémunérée au Smic à temps plein validera sans difficulté ses quatre trimestres annuels.
En revanche, ce seuil peut représenter un défi pour les jeunes en emploi précaire ou les travailleurs disposant de revenus irréguliers. Il faudra en moyenne un revenu brut mensuel supérieur à 594 euros pour valider un trimestre de cotisation retraite.
Un calcul des retraites complexe
Pour les travailleurs indépendants Les seuils se voient également définis pour les non-salariés du secteur privé affiliés à la Cnav, il faudra 316 euros de cotisations. Et ce, pour valider un trimestre, 633 euros de cotisations pour deux trimestres.
Le montant passe à 1 265 euros de cotisations pour quatre trimestres. Ces montants permettent de déterminer les cotisations nécessaires. Pour que les travailleurs indépendants puissent valider leurs droits à la retraite.
Pour les travailleurs indépendants aussi, les seuils de cotisations ont fait l’objet d’une revalorisation. Ils devront ainsi cotiser pas moins de 316 euros pour valider un trimestre et donc 1 265 euros pour les quatre trimestres.
Ces fameux trimestres se voient donc nécessaires pour obtenir un taux plein. Depuis la mise en application de la réforme des retraites, vous devez cumuler 172 trimestres pour avoir droit sans décote. Si vous êtes né après le 1ᵉʳ janvier 1965.