Selon l'UFC-Que Choisir, les mères de famille qui partent à la retraite sont pénalisées par rapport aux hommes pour diverses raisons.
La réforme des retraites n’a pas que du bon. Selon les informations de l’UFC-Que Choisir, les mères de famille qui prennent congé sont plus perdantes que les autres… Il y a donc une différence à la retraite et voici les raisons !
La réforme de la retraite revoit sa copie
La réforme des retraites aura fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, après plusieurs bras de fer musclé, la loi concernant l’âge de départ légal est passée au 1ᵉʳ septembre dernier.
Si cette loi est née dans la douleur, c’est parce qu’elle touche l’un des points les plus sensibles des Français. À savoir, le système par répartition. Un principe qui se veut mis en avant, compte tenu de l’allongement de la durée de vie des Français.
Le recul de l’âge légal de départ à 64 ans, contre 62 ans auparavant, a tout de même été inscrit dans la loi. Cette mesure concerne aussi bien les salariés que les indépendants et les fonctionnaires.
La réforme de retraites se voudra donc mise en place progressivement, à raison de trois mois supplémentaires par génération. Il faut savoir que la première échéance a démarré le 1ᵉʳ septembre dernier.
Ainsi, la génération née entre septembre et décembre 1961 va donc pouvoir inaugurer le dispositif et pourra demander ses droits à 62 ans et trois mois. Puis ce sera au tour de la génération 1962, qui pourra partir à 62 ans et 6 mois, puis la génération 1963 à 62 ans et 9 mois, etc., jusqu’à atteindre 64 ans pour la génération 1968.
Des lois strictes
Les personnes nées avant le 1ᵉʳ septembre 1961 ne sont donc pas concernées par ce relèvement de l’âge légal. D’ailleurs, depuis le 1ᵉʳ septembre 2023, les nouveaux salariés des corps de métiers concernés par les régimes spéciaux sont logés à la même enseigne que les autres.
De plus, la loi met désormais fin aux régimes spéciaux de la RATP, des industries électriques et gazières. Mais aussi des clercs de notaire, de la Banque de France, des membres du Conseil économique, social et environnemental.
Pour les retraités les plus modestes, une revalorisation annuelle des pensions se voudra indexée sur l’évolution du SMIC. Leur pension brute devrait atteindre au minimum 85% du SMIC net. Cela représente environ 1200 euros par mois.
De plus, la réforme des retraites a un impact négatif sur les mères de famille. En effet, d’après l’UFC-Que Choisir, ces dernières se retrouvent particulièrement pénalisées.
Selon l’étude, plusieurs facteurs contribuent à ce dispositif qui défavorise ces dernières. Selon les calculs, elles vont devoir travailler plus, faisant alors l’acquisition de plus de trimestres retraite.
Une retraite qui pénalise les mères de famille
Depuis la réforme des retraites, les trimestres qui majorent la durée d’assurance des mères de famille, au titre de la naissance et de l’éducation de chacun de leur enfant, leur permettront d’atteindre le taux plein.
Ces trimestres correspondent, grosso modo, à environ deux ans de travail. Ainsi, ils ne leur offriront donc plus aucun bénéfice si elles doivent cotiser deux années supplémentaires avant de partir à la retraite.
Comme le précise l’UFC-Que Choisir dans son enquête, il s’agit d’un détail qui n’a, semble-t-il, pas échappé aux sénateurs. En effet, lors des débats sur le projet de loi de cette réforme, ces derniers ont alors adopté un amendement.
Cet amendement était censé compenser les répercussions du recul de l’âge légal. De ce fait, depuis le 1ᵉʳ septembre dernier, les mères (mais aussi les pères) de 63 ans qui ont atteint la nouvelle durée d’assurance nécessaire pour des pensions à taux plein et qui ont obtenu au moins un trimestre de majoration enfant peuvent bénéficier d’une surcote parentale.
Cette dernière devrait se répercuter sur leur future pension de retraite de base. Pour les pensions à taux plein, il s’agit de – 171 trimestres pour la génération 1964. En conclusion, avec le recul de l’âge légal de départ en retraite, les trimestres pour enfant perdront une grande partie de leur intérêt.