Retraite: une hausse exceptionnelle des pensions en septembre pour ces Français

Le mois de septembre s'annonce glorieux pour les personnes à la retraite. Une grande partie va avoir le droit à une augmentation.

Après des années de lutte, les personnes à la retraite ont obtenu gain de cause. Ainsi, en septembre, certains d’entre eux auront le droit à une jolie augmentation.

La retraite sujette aux polémiques

Rappelez-vous, en 2023, la réforme des retraites en France avait suscité un scepticisme croissant. Selon un sondage de BFMTV, cette réforme a eu des effets contraires à ceux escomptés.

En parallèle, hors des périodes de crise sanitaire, les Français n’ont jamais autant épargné. En effet, d’après un sondage Odoxa-Groupama, 73 % des Français mettent de l’argent de côté chaque mois.

La Banque de France avait aussi observé que les ménages ont accumulé près de 159 milliards d’euros en 2022. Ce qui était donc légèrement en dessous des 161 milliards de 2021, mais toujours bien au-dessus de la moyenne des années pré-Covid.

La principale motivation de cette épargne accrue est la peur de l’avenir (52 %). Suivie par la préparation de la retraite (38 %) et selon le baromètre Odoxa-Groupama, 38 % des Français envisagent même d’épargner davantage à l’avenir.

Parmi les futurs retraités, 57 % épargnent pour se prémunir contre les imprévus et 38 % pour la préparer. La promulgation de la réforme des Français et le relèvement de l’âge légal de départ à 64 ans poussent les Français à la prudence.

« La réforme, censée stabiliser le système tout en maintenant un niveau de retraite acceptable, n’a fait qu’accentuer les inquiétudes », a déclaré le président d’Odoxa.

Faire face à l’incertitude

Face à cette incertitude, les Français se tournent de plus en plus vers le Plan Épargne Retraite (PER). Ce dernier connaît un véritable engouement.

En effet, fin 2022, les PER comptaient 3,8 millions d’assurés et 48,4 milliards d’euros d’épargne investie. Depuis le 1ᵉʳ novembre 2022, les pensions complémentaires Agirc-Arrco ont été augmentées.

Avec une régularisation en mars 2023 suite à l’actualisation des taux de CSG. La valeur du point Agirc-Arrco est passée de 1,28410 euro à 1,34980 euro, représentant une enveloppe annuelle de 4,5 milliards d’euros pour ce dispositif.

De plus, la pension de base a été revalorisée de 0,8 % pour compenser l’inflation. Conformément au projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Et puisqu’une bonne nouvelle en cache une autre, environ 1,8 million de personnes devraient bénéficier d’une augmentation de leur pension. Et ce, grâce à la revalorisation du minimum contributif, pouvant aller jusqu’à 100 euros.

Cependant, en octobre 2023, seuls 500 000 personnes ont effectivement perçu cette augmentation. Avec un gain moyen de 50 euros par foyer.

Des retraites augmentées

Pour rappel, le minimum contributif assure un montant minimum de base pour les personnes ayant cotisé sur de faibles salaires. Selon le régime général de l’Assurance vieillesse de la Sécurité sociale.

Les Français qui n’ont pas encore vu leur pension augmenter peuvent être rassurés. Cette revalorisation est prévue d’ici septembre 2024, selon Renaud Villard, directeur de la Cnav.

Pour en bénéficier, ils doivent avoir une retraite calculée à un taux minimum de 50 % et avoir validé 120 trimestres. Le calendrier de versement de la « Majex » n’a cependant pas fait l’objet d’une précision par la Cnav.

Elle affirme ne pas avoir de retard prévu. En moyenne, les petites retraites devraient augmenter de 60 euros par mois d’ici le mois de septembre.

Toutefois, seuls les Français ayant travaillé toute leur vie dans le secteur privé. Comme les travailleurs indépendants ou agricoles, avec une rémunération au niveau du Smic, sont éligibles à l’augmentation de 100 euros mensuels.

Ceux ayant travaillé dans les secteurs privé et public ne pourront pas prétendre à la revalorisation complète. Pour les personnes n’ayant pas encore perçu cette augmentation, un versement compensatoire se veut attendu en septembre.

Cette somme pourrait atteindre environ 700 euros pour les 1,1 million de personnes concernées. Avec une hausse moyenne de 60 euros par mois.