Si vous êtes à la retraite, vous n'êtes pas obligés de payer des impôts sur le revenu. Il y a cependant quelques critères à respecter...
La déclaration d’impôts est l’affaire de tous. Pourtant, si vous êtes à la retraite et que vous ne dépassez pas un certain montant, vous n’avez pas besoin d’en payer… On vous explique tout.
L’âge de départ à la retraite fait polémique
Le 13 avril prochain, les Français vont devoir remplir leur déclaration d’impôt pour l’année 2023. Cette démarche, malgré le prélèvement à la source et votre passage à la retraite, est obligatoire.
En France, le système de retraite est très complet. Ce système, dit de répartition, repose sur un principe de solidarité qui implique que les personnes qui travaillent, versent une part de leurs revenus aux caisses de retraite afin de financer les pensions.
En échange, toute personne qui a cotisé a donc le droit au versement d’une retraite de base quand il aura l’âge de partir à la retraite. Pour information, la loi du départ à la retraite fait l’objet de polémiques en France.
En effet, l’âge légal de départ à la retraite est actuellement fixé à 62 ans. Il va passer à 64 ans pour les personnes nées à compter du 1er janvier 1968. Pour les assurés nés entre le 1er janvier 1961 et le 31 décembre 1967, l’âge légal sera fixé par décret de manière croissante à raison de trois mois par génération.
Pour bénéficier d’une retraite à taux plein il faudra donc atteindre les 172 trimestres, soit 43 ans, dès 2027 au lieu de 2035. Cela s’applique dès la génération née en 1965.
Le Gouvernement a récemment proposé ce projet de loi, et les avis divergent. Certaines professions jugées pénibles sont en désaccord avec l’âge de départ à la retraite.
Tout comprendre sur le système d’imposition
Au même titre que vos salaires, votre pension de retraite se veut imposable, quel que soit votre type de régime. Y compris si elle se voit versée sous forme de capital. Cette imposition inclut donc les allocations ou majorations pour charge de famille.
Mais aussi pour les anciens combattants, veuvage et rentes viagères. Toutes ces mentions doivent donc obligatoirement faire l’objet d’une déclaration.
Et même si le prélèvement à la source permet désormais de piocher directement sur les salaires, il faut tout de même déclarer ses ressources annuelles. Le calcul de votre impôt se fait donc à partir de votre revenu brut global.
Cela correspond donc aux revenus perçus et imposables dont sont déduites vos charges de pensions alimentaires. Et d’hébergement de personnes âgées. Ce fameux revenu net imposable est donc ensuite divisé. Par le nombre de parts de quotient familial.
Sachez que cela correspond donc à une part par adulte et 0,5 part par enfant. Un taux d’imposition vient donc s’appliquer par tranche de revenus selon le barème fixé par l’administration fiscale.
Sachez que vous pouvez bénéficier d’abattements, d’aide et de décote et de plafonds d’exonération sur votre pension. Sachez que plusieurs abattements peuvent s’appliquer selon votre situation.
Les montants pour ne pas payer d’impôts si vous êtes à la retraite
Si vous avez plus de 65 ans ou si vous êtes invalide, vous pouvez bénéficier d’un second abattement sur votre impôt de 2 620 € par personne pour un revenu net global inférieur ou égal à 16 410 €. Et 1310 € par personne pour un revenu net global compris entre 16 410 € et 26 400 €.
Et ce n’est pas tout. Si vous bénéficiez d’une des Allocations de solidarité destinées aux petites retraites, sachez que ces aides ne se veulent pas imposables. Vous n’avez donc pas besoin de les déclarer.
C’est le cas de l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées). Et de l’Asi (Allocation supplémentaire d’invalidité). Si vous avez plus de 65 ans, vous pouvez vérifier si vous faites partie des 50 % des personnes qui n’en font pas la demande.
Vous pouvez également bénéficier d’une décote si le montant de votre impôt est inférieur à 1 841 € pour une personne. Et 3 045 € pour un couple marié ou pacsé