Richard Proenneke était parti vivre en pleine nature pour tester ses limites durant un an. L’homme est tombé amoureux de l’Alaska sauvage, et il s’y est finalement installé durant 30 ans. Proenneke est mort en 2003.
Proenneke et la vie sauvage en Alaska
Après cet homme qui a décidé de tout plaquer pour devenir une chèvre ou la cabane dans les arbres rêvée pour tout amateur de nature et de vie sauvage, voici l’album photo de Richard Proenneke, cet homme dont l’histoire mériterait à coup sur une adaptation cinématographique.
L’homme pensait rester seulement un an en pleine nature, il y est finalement resté près de 30 ans. Durant ces années, il a construit son chalet fait de rondins (il a bien sur abattu, taillé et acheminé les arbres lui-même), il a aussi chassé, pêché et a cueilli de nombreuses plantes pour se nourrir. Il a aussi tenu un journal très documenté où il racontait ses journées loin de tout et exposait ses pensées et réflexions à propos de l’homme, de son mode de vie, et de la société dans laquelle il vivait.
Richard Proenneke a aussi enregistré de nombreuses données météorologiques et naturelles qui se sont révélées être très précieuses.
Cet aventurier hors-normes a vécu jusqu’à l’âge de 86 ans dans la région montagneuse et sauvage de Twin Lakes en Alaska. Son incroyable histoire a surement été beaucoup moins médiatisée que celle de Christopher McCandless (héros du film Into The Wild réalisé par Sean Penn), car celle-ci n’a pas connu de fin tragique. Proenneke a quitté son job de menuisier en 1968 pour vivre ses rêves grâce à cette incroyable aventure.
Un philosophe solitaire
Voici quelques-unes des citations de ce philosophe exilé des temps modernes qui furent retrouvées dans son journal :
« Trop d’hommes travaillent sur des infimes parties de choses. Faire un travail global est la seule chose qui satisfait vraiment un homme. »
« Vous pouvez couvrir de longues distances lorsque vous circulez à grande vitesse sur une autoroute. Mais que voyez-vous réellement ? Quand l’homme gagne trop de temps, il perd un peu de son esprit. »
« J’aime travailler car cela me permet de réchauffer mon corps. Je n’ai pas besoin d’appuyer sur un bouton ou de régler le thermostat. J’utilise ma scie, ma hache, je me dépense, c’est ainsi que je m’approvisionne en chaleur. Je travaille jusqu’à ce que la faim m’atteigne, et cet appétit rend une nourriture simple aussi appétissante que le plat le plus raffiné que pourrait créer un grand chef étoilé français. »
« Si tu ne ressens pas le besoin de manger. Alors ne le fais pas. Mon système digestif me prévient lorsqu’il a faim. »
« Il faut apprendre à utiliser une hache et la respecter. Si vous ne le faites pas, celle-ci écorchera vos mains ou tranchera votre pied comme un vulgaire saucisson cuit. »
Plusieurs documentaires ont été réalisés et relatent son aventure, parmi les plus intéressants on peut citer « Alone in the Wilderness« , documentaire en deux parties dont les images proviennent presque exclusivement de la caméra de Richard Proenneke. La bande-son est d’ailleurs exclusivement composée de phrases et observations provenant de son journal personnel.